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Dernière mise à jour : 23 juin 2020

«Les modifications ultérieures de ce texte sont accessibles dans sa version anglaise. Des mises à jour régulières en français sont susceptibles d’être à nouveau effectuées, en fonction de l’évolution de la situation sanitaire et professionnelle dans les bibliothèques, à partir de mi-septembre 2020. »

Le COVID-19 et les bibliothèques dans le monde

Les informations et ressources ci-dessous sont fournies sans prétention d’exhaustivité, mais seront mises à jour régulièrement. Elles sont fondées sur des informations du domaine public et proposées à l’adresse updates@ifla.org. Les idées supplémentaires, références et suggestions seront les bienvenues. Veuillez aussi consulter les pages FAQs spécifiques concernant l’IFLA.
 

 

COVID-19 and libraries: gloves & mask

Comprendre le COVID-19 et sa diffusion

Ressources relatives à la maladie

La notion de coronavirus se réfère à une famille de virus. Le COVID-19 – ou maladie du coronavirus – est la maladie infectieuse causée par un type de coronavirus nouvellement découvert.

Comme l’a précisé L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la plupart des gens infectés par le COVID-19 vont ressentir des difficultés respiratoires légères ou modérées, et guérir sans avoir besoin de traitement spécifique. Les personnes âgées, et celles ayant des prédispositions médicales  comme des maladies cardiovasculaires, du diabète, des difficultés respiratoires chroniques ou des  cancers sont davantage susceptibles de développer des maladies plus graves.

Les symptômes ordinaires comprennent la fièvre, la fatigue et une toux sèche. Parmi les autres symptômes ou trouve l’essoufflement, des courbatures, des maux de gorge, et de rares personnes font part de diarrhées, de nausées ou d’écoulements nasaux. 

La meilleure manière de prévenir et de ralentir la transmission de la maladie est d’être bien informé sur le virus COVID-19 virus, les maladies qu’il provoque, et son mode de propagation. Le virus COVID-19 se diffuse principalement au moyen de gouttelettes de salive ou de morve lorsqu’une personne infectée tousse ou éternue.

Pour en savoir davantage au sujet du virus, veuillez consulter les pages de recherche de l’OMS ou les Cours en ligne ouverts et massifs (CLOMs) relatifs au virus préparés par l’OMS. Il vous est possible aussi de souscrire à l’alerte WhatsApp de l’OMS afin de recevoir des informations utiles de l’OMS directement sur votre téléphone.

Ressources relatives aux cas les plus récents

Les autorités nationales à travers le monde travaillent à rassembler des informations et des statistiques relatives aux tests, aux infections et à leurs conséquences. Nous vous conseillons de vous adresser d’abord à vos autorités nationales à ce propos, dans la mesure où elles devraient détenir les dernières informations disponibles. 

Au niveau international l’OMS publie des informations quotidiennes sur la situation. Celles-ci sont utilisées pour alimenter le  tableau de bord des cas recensés par l’OMS.

Le Centre des Sciences Systématiques et d’Ingénierie de l’Université Johns Hopkins alimente également une carte mondiale interactive, qui comprend des chiffres sur le nombre de patients guéris. Celle-ci est utilisée régulièrement pour alimenter les articles de presse.

COVID-19 and libraries: book & glasses

Les fermetures de bibliothèques dans le monde

Les bibliothèques du monde entier font face à des décisions difficiles concernant les services à mettre en place et la manière de les mettre en place, allant de restrictions minimales à une fermeture totale. Nous sommes informés de ce que les gouvernements eux-mêmes adoptent différentes approches, parfois en ordonnant la fermeture des institutions, d’autres demandant un fonctionnement ordinaire, d’autres enfin laissant la décision aux directeurs de bibliothèques.

Evidemment toute décision de restriction des services ou de fermeture est difficile et demande d’être prise après prise en considération des risques.

Nous sommes actuellement informés de la fermeture totale des réseaux de bibliothèques dans les pays et territoires suivants : Algérie, Bangladesh, Bhoutan, Bolivie, Botswana, Brésil, Colombie, Costa Rica, Egypte, Finlande, Ghana, Guadeloupe, Guernesey, Hongrie, Inde, Indonésie, Iran, Iles Caïman, Îles Vierges américaines, Jersey, Kenya, Lettonie, Liechtenstein, Lituanie, Luxembourg, Macédoine du Nord, Malaisie, Malte, Martinique, Moldavie, Namibie, Népal, Ouganda, Pérou, Philippines, Portugal, Royaume-Uni, Sainte-Lucie, Saint-Martin (Antilles française et Antilles néerlandaises), Singapour, Tonga, Trinité et Tobago, Turquie et Ukraine. Pendant ce temps, les bibliothèques d’Andorre, Allemagne, d’Antigua et Barbuda, d’Aruba , d’Australie, d’Autriche, de Belgique, des Bermudes, de Bulgarie, du Canada, de Croatie, du Danemark, d’Espagne, d’Estonie, de Finlande, de France, de Grèce, de Hong Kong (Chine), d’Irlande, d’Italie, des Îles Aland, des Îles Féroé, de Gibraltar, du Groenland, du Japon, du Liban, Macao (Chine), du Maroc, de Norvège, de Nouvelle-Zélande, des Pays-Bas, de Pologne, de Polynésie Française, de République tchèque, de Saint-Martin, des Samoa américaines, de Slovaquie, de Slovénie, de Suisse et du Svalbard sont en train de rouvrir, avec mise en place de précautions sanitaires. Au même moment, en Suède, 90% des municipalités ont conservé leurs bibliothèques ouvertes et 85% d’entre elles ont même offert des services étendus.

Aux Etats-Unis, l’organisation Ithaka S+R pilote les mesures prises dans les bibliothèques d’étude (voir les résultats en ligne). Tandis qu’en France, le Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation a recensé les initiatives des bibliothèques universitaires.

En parallèle, les bibliothèques scolaires de 144 pays ont été affectées par la fermeture  de toutes les institutions éducatives, tandis que dans d’autres pays, au moins une partie des écoles ont été fermées, d’après les chiffres de l’UNESCO. Dans nombre de ces pays, les bibliothèques universitaires sont elles aussi fermées.

Les bibliothèques nationales elles aussi ont été fermées au public en Afrique du Sud, Albanie, Algérie, Andorre, Arabie saoudite, Argentine, Azerbaïdjan, Bahamas, Bangladesh, Belgique, Bermudes, Bolivie, Bosnie-Herzégovine, Brésil, Bulgarie, Canada, Cap Vert, Chili, Chypre, Colombie, Corée du Sud, Colombie, Costa Rica, Cuba,  Equateur, Égypte, Espagne, Estonie, Etats-Unis, Finlande, France, Géorgie, Guatemala, Guinée-Bissau, Hongrie, Îles Cook, Île de Man, Îles Féroé, Îles Fiji, Inde, Indonésie, Iran, Irlande, Islande, Italie, Jamaïque, Japon, Kazakhstan, Kenya, Kirghizistan, Macédoine du Nord, Malaisie, Maldives, Malte, Maroc, Maurice, Mexique, Moldavie, Monaco,  Mongolie, Namibie, Nouvelle Calédonie, Ouganda, Panama, Paraguay, Pays-Bas, Pérou, Philippines, Pologne, Portugal, Qatar, Roumanie, République Dominicaine, Royaume-Uni, Sainte-Lucie, Saint-Marin, Serbie, Singapour, Slovaquie, Suisse, Thaïlande,  Trinité et Tobago, Tunisie, Turquie,  Ukraine, Uruguay et au Vatican. Les bibliothèques nationales d’Allemagne, d’Antigua et Barbuda, d’Australie, de Chine, de Croatie, du Danemark, de Grèce, du Groenland, de Lettonie, du Liechtenstein, de Lituanie, du Luxembourg, de Norvège, de Nouvelle-Zélande, de République tchèque, de Russie, Serbie, Slovénie, Suède et Suisse ont rouvert de façon limitée.

COVID-19 and libraries: typing at keyboard

Différentes approches des restrictions

Les bibliothèques dans différentes parties du monde sont confrontées à des situations très différentes, depuis le maintien d’un service à peu près complet jusqu’à la fermeture complète. 

Si l’on observe ce qui se passe dans le monde, on voit que les bibliothèques et les bibliothécaires se trouvent dans un certain nombre de cas de figures :

Le maintien d’une situation plus ou moins normale : dans beaucoup de pays, le nombre de cas d’infections a été limité, et les gouvernements n’ont pas pris de mesure particulière. Pour autant, des préconisations ordinaires relatives à l’hygiène sont applicables. Dans ce cas les bibliothèques font en sorte par exemple :  

  • De garantir l’accès au savon et à l’eau chaude ;
  • De faire en sorte de disposer de produits désinfectants pour les mains ;
  • De nettoyer les objets, y compris les jouets et les ordinateurs de la bibliothèque ;
  • De s’assurer que les employés et les usagers sont incités à se rétablir s’ils se sentent malades, au lieu de venir travailler ;
  • De proposer sur leurs sites Internet des informations en ligne incluant des liens pointant vers des informations fiables, et de promouvoir l’éducation aux médias afin de lutter contre la  désinformation potentielle en ligne.

L’existence de restrictions : lorsqu’il y a davantage d’infections, les autorités prennent des mesures afin de limiter les rassemblements importants de personnes, tout en encourageant les gens à prendre des dispositions supplémentaires pour garantir l’hygiène. 

  • Remettent en cause des activités comme l’heure du conte ou les ateliers, en particulier s’agissant des usagers plus exposés tels que les aînés ; des mesures additionnelles sont prises pour garantir l’hygiène, y compris la désinfection des sols et des murs ;
  • Considèrent la fermeture des espaces de travail où les gens passent davantage de temps en groupe ;
  • Se préparent à des restrictions supplémentaires éventuelles, par exemple en faisant en sorte que les salariés disposent des connaissances  et des outils leur permettant de travailler à distance (lorsque c’est possible) et que les services, dans la mesure du possible, soient maintenus à distance.

Le service minimum : dans de nombreux pays il existe des mesures plus strictes, avec des restrictions plus fortes touchant les personnes exposées, et des fermetures dans les régions les plus infectées. Dans ces situations on observe par exemple que les bibliothèques : 

  • Ferment complètement les espaces et limitent la possibilité d’emprunter les documents à un guichet ou à une boîte à livres ; certaines bibliothèques expérimentent le prêt et le retour par drive-in ; d’autres limitent la possibilité de prêt aux usagers qui ont réservé leurs documents à l’avance ;  
  • Mettent en place des dispositifs pour proposer des services à distance, telles que le prêt électronique, la formation ou l’enseignement en ligne ;
  • Elaborent et testent des mesures pour que la totalité des employés fassent du télétravail ou y autorisent ceux qui sont déjà en mesure de le faire.

La fermeture complète : là où les mesures prises sont les plus strictes, les bibliothèques ou bien ont été contraintes à fermer, ou bien ont décidé de le faire en raison des risques afférents aux usagers et au personnel. Dans ces situations on voit par exemple les bibliothèques :

  • commencer à planifier une réouverture graduelle lorsque les autorités et les conditions matérielles le permettent, et faire le nécessaire pour adapter la politique de l’établissement. La réalisation d’une évaluation des risques, centrée à la fois sur les activités des bibliothèques et sur l’ensemble de la situation, peut en être un élément clé ;
  • limiter le nombre de personnes utilisant les services sur place simultanément et déterminer comment appuyer ces mesures (par exemple par le biais d’une réservation en avance des places ou en utilisant tout autre moyen pour compter le nombre d’utilisateurs) tout en anticipant les situations où les usagers sont amenés à se rapprocher : fermer des salles de lecture, limiter le nombre de prêts, mettre en place un système de circulation à un seul sens ou même reporter certains projets ;
  • mettre en œuvre des opérations de nettoyage régulières (y compris par de courtes fermetures de la bibliothèque), particulièrement s’agissant des surfaces où le virus semble perdurer (matières plastiques, métaux autres que le cuivre) et laisser les toilettes fermées, ou a minima augmenter la fréquence des nettoyages ;
  • Développer des services de type « click-and-collect » ou « drive » dans le but de permettre l’accès à la documentation sans contacts humains ;
  • Élaborer des protocoles afin de savoir comment réagir si une personne présentant des symptômes est identifiée dans la bibliothèque ;
  • veiller à ce que le personnel dispose de l’équipement et de la formation nécessaires afin de travailler en toute sécurité, y compris grâce à des écrans, limiter les contacts physiques, autoriser le travail à domicile aussi longtemps que possible et maintenir une information régulière des équipes ;
  • préciser quand il est impossible d’ouvrir en toute sécurité et à défaut s’assurer que les décideurs comprennent les spécificités propres au fonctionnement des bibliothèques, ce qui inclut une reprise graduelle des services seulement lorsque chacun est en sécurité ;
  • continuer à promouvoir les services et ressources en ligne afin de limiter le nombre de personnes souhaitant se rendre à la bibliothèque ;
  • informer clairement les usagers à propos des nouvelles règles en vigueur aussi bien en ligne que sur place et fournir régulièrement des informations ;
  • S’assurer qu’un plan est mis en place pour un potentiel retour en confinement dans le cas d’un nouveau pic épidémique.

Préparer la réouverture

Dans nombre de pays, des mesures ont été prises afin de lever – ne serait-ce que partiellement – les restrictions, ce qui implique que les bibliothèques puissent être concernées. Cependant, les délais restent incertains et la situation sanitaire reste la priorité.

Dans ce contexte, les bibliothèques doivent :

  • commencer à planifier une réouverture graduelle lorsque les autorités et les conditions matérielles le permettent, et faire le nécessaire pour adapter la politique de l’établissement ;
  • limiter le nombre de personnes utilisant les services sur place simultanément et déterminer comment appuyer ces mesures tout en anticipant les situations où les usagers sont amenés à se rapprocher : fermer des salles de lecture, limiter le nombre de prêts, mettre en place un système de circulation à un seul sens ou même reporter certains projets ;
  • mettre en œuvre des opérations de nettoyage régulières (y compris par de courtes fermetures de la bibliothèque), particulièrement s’agissant des surfaces où le virus semble perdurer (matières plastiques, métaux autres que le cuivre) et laisser les toilettes fermées, ou a minima augmenter la fréquence des nettoyages ;
  • Développer des services de type « click-and-collect » ou « drive » dans le but de permettre l’accès à la documentation sans contacts humains ;
  • veiller à ce que le personnel dispose de l’équipement et de la formation nécessaires afin de travailler en toute sécurité, y compris grâce à des écrans, limiter les contacts physiques, autoriser le travail à domicile aussi longtemps que possible et maintenir une information régulière des équipes ;
  • préciser quand il est impossible d’ouvrir en toute sécurité et à défaut s’assurer que les décideurs comprennent les spécificités propres au fonctionnement des bibliothèques, ce qui inclut une reprise graduelle des services seulement lorsque chacun est en sécurité ;
  • continuer à promouvoir les services et ressources en ligne afin de limiter le nombre de personnes souhaitant se rendre à la bibliothèque ;
  • informer clairement les usagers à propos des nouvelles règles en vigueur aussi bien en ligne que sur place et fournir régulièrement des informations ;
  • S’assurer qu’un plan est mis en place pour un potentiel retour en confinement dans le cas d’un nouveau pic épidémique.

COVID-19 and libraries: stay at home

Se protéger chez soi et au travail

Compte tenu de ce qui précède, l’OMS préconise d’une façon générale que les gens appliquent des règles respiratoires (par exemple en toussant dans leur coude replié, ou un mouchoir qu’ils jettent immédiatement). Ils doivent aussi se laver les mains ou utiliser un désinfectant hydroalcoolique régulièrement, et éviter de se toucher le visage, ainsi que maintenir une distance avec quiconque tousse ou éternue. Les endroits connus comme contaminés par le COVID-19 doivent être évités, surtout si vous ou ceux avec qui vous vivez êtes âgés ou vulnérables (par exemple, souffrant de diabète, d’une maladie cardiaque ou pulmonaire).

Les gens présentant des symptômes légers mais sains par ailleurs doivent s’isoler et contacter leur référent médical ou un centre d’appels du COVID-19 pour obtenir des conseils quant aux tests à recevoir et aux mesures à prendre. Les gens  présentant de la fièvre, de la toux ou des difficultés respiratoires doivent appeler leur médecin et chercher une assistance médicale. 

Il existe de nombreuses autres ressources sur le site Internet de l’OMS. De plus, et indépendamment des informations ci-dessous, nous encourageons les bibliothèques à se renseigner auprès de leurs autorités sanitaires nationales, et bien entendu de suivre les indications déjà en place. Dans les endroits où les bibliothèques font partie d’une institution plus large – telles que les universités ou les écoles – il est préférable qu’elles soient incluses dans la planification et la gestion des plans de crise, comme ça a été le cas par exemple sur le campus de Duque do Caixas de la bibliothèque fédérale de Rio de Janeiro.

Manipuler le matériel et les documents

L’une des questions primordiales dans le domaine des bibliothèques concerne les risques de contamination via des objets sur lesquels subsiste le coronavirus. Evidemment, notre compréhension de la diffusion du virus demeure limitée et il n’est donc pas possible de donner d’autres conseils que les recommandations universelles qui sont de se laver régulièrement les mains et de ne pas se toucher le visage.

On trouvera néanmoins des premiers résultats de recherche médicale (dans le New England Journal of Medicine, et le Journal of Hospital Infection) quant à la manière dont le virus se maintient en vie,  à la fois dans l’air et sur différents types de surfaces. Il semble qu’il survive plus longtemps sur les matières plastiques et le métal, et moins sur le carton et le cuivre, mais les tests ont eu lieu dans des laboratoires et le risque d’infection diminue dans le temps. Les expériences relatives aux souches du virus les plus récentes restent limitées, et il semble que les procédures ordinaires de nettoyage soient décisives.

Un webinaire organisé par l’Institut des Services des Musées et des Bibliothèques aux Etats-Unis s’est fait l’écho de ceci, suggérant que le risque afférent au papier est faible, les matières dures et régulièrement manipulées présentant davantage de risques. Le gouvernement néerlandais  a également suggéré que le risque d’attraper le virus à partir de surfaces en papier, comme le courrier, est faible, tout comme l’a fait l’Institut autrichien de gestion des risques et le guide fourni aux bibliothèques norvégiennes, qui notent qu’il n’y existe pas de preuve, à ce jour, de contagion au travers de surfaces, un constat rapporté également par le conseiller principal aux bibliothèques suédoises.

En dehors du monde des bibliothèques – par exemple dans les services postaux – des précautions ordinaires semblent s’appliquer lors de la manipulation du papier ou du carton. Ce qui amène à penser que les autres surfaces – telles que les poignées de portes, les claviers, les souris, les CD et DVD, les jouets ou les casques de réalité virtuelles – peuvent également transporter le virus, doivent être nettoyées régulièrement ou être retirées de la circulation.

Pour autant, s’il y a un risque qu’un livre ou un autre objet aient été en contact avec une personne malade, il peut être préférable de procéder à des pratiques de décontamination. Les préconisations générales restent de prendre des précautions – un point également souligné par le gouvernement français.

Dans le but de fournir la meilleure réponse possible aux incertitudes qui demeurent, l’Institut des Services des Musées des Bibliothèques aux Etats-Unis a mis en place le projet REALM (Rouvrir les archives, bibliothèques et musées), un partenariat avec l’OCLC et l’Institut Battelle, auquel l’IFLA participe, afin d’étudier plus avant les conditions d’une manipulation la plus sûre possible. L’objectif est d’évaluer les risques concernant certains matériaux et services, avec l’idée d’aider les bibliothèques à faire des choix tandis qu’ils décident comment rouvrir et reprendre leurs activités.

Le projet a maintenant publié un premier résultat clé – une revue de la littérature disponible de fait . Ce document passe en revue l’ensemble des recherches, à la fois celles ayant fait l’objet d’un examen par les pairs mais aussi celles qui n’en ont pas encore fait l’objet, et provenant de divers domaines. Il examine les formes de transmission par l’air et à proximité des porteurs du virus, la survie du virus sur différentes surfaces et l’efficacité de différentes approches de nettoyage. Bien que cette publication soit utile à ceux qui élaborent les stratégies, les auteurs sont convaincus que la recherche n’en est encore qu’à ses débuts et qu’il est nécessaire d’examiner les formes de transmission dans l’ensemble des différents contextes. Le projet REALM a également publié le plan pour tester la survie du virus sur différents matériaux et surfaces.

Le projet REALM a également publié le plan pour tester la survie du virus sur différents matériaux et surfaces, ainsi qu’une revue systématique de la littérature disponible sur le sujet. Les premiers résultats des tests en laboratoire font aussi été publiés, soulignant qu’après trois jours de quarantaine, le virus n’était pas détectable sur des livres reliés ou brochés ayant été préalablement contaminés, aussi bien que sur le papier de ces livres, les couvertures plastique et les boîtes des DVD.

Dans ce contexte, nous savons que certaines bibliothèques ont imposé un délai d’attente (quarantaine) avant de manipuler les livres restitués, tandis que d’autres ont spécifié qu’il n’est pas demandé de restituer les documents avant le retour à la normale. Par exemple, Public Health England (l’organisme britannique de santé publique) a suggéré que le risque présenté par le carton pouvait être considéré comme négligeable au bout de 24 heures, celui afférent au plastique, après 72 heures, une proposition aussi adoptée par l’Association des Bibliothèques d’Autriche. Toutes les bibliothèques n’imposent pas de quarantaine cependant, ce qui est le cas des bibliothèques danoises par exemple, d’après l’argument selon lequel le risque d’infection encouru par la société tout entière, ajouté au risque relativement faible lié aux livres, une telle procédure n’est pas nécessaire.

Entre-temps, l’association des bibliothèques d’Irlande a élaboré un protocole d’usage suggérant un minimum de 72 heures d’attente dans le cas des documents retournés depuis le début du confinement et propose une procédure particulière pour les manipulations l’Association australienne des bibliothèques et de la documentation  – se fondant sur un avis gouvernemental – suggère que 24 heures suffisent, une approche également adoptée par la bibliothèque fédérale de Rio de Janeiro sur son campus de Duque do Caixas et les bibliothèques égyptiennes qui utilisent la lumière du soleil pour faciliter la désinfection. Le gouvernement tchèque a suggéré que 48 heures serait suffisant, alors que la Suisse, les Pays-Bas, la Belgique et la Bibliothèque russe d’Etat de littérature étrangère, optent pour 72 heures, la Slovaquie pour 5 jours, la Slovénie pour deux semaines, la France et l’Université de la Sainte-Croix du Saint-Esprit au Liban pour 10 jours dans le cas des documents plastifiés (et 72 heures pour le papier). D’autres, comme le ministère italien de la Culture et l’Association des bibliothèques andalouses suggèrent deux semaines, bien que dans le cas des préconisations italiennes, cette préconisation ait été remise en cause par l’ Association des Bibliothèques italiennes. Certains pays proposent également que les espaces de consultation soient nettoyés au préalable.

Pour les documents avec des couvertures en plastique, tels que les DVD, le nettoyage avec des lingettes alcoolisées est suggéré entre autres par l’Association australienne des bibliothèques et de l’information, ce qui permet de les remettre en circulation rapidement. Il existe différentes approches relatives aux mérites du nettoyage des livres, avec la préconisation de l’Autriche qui suggère qu’un traitement par la chaleur sera efficace, tandis que d’autres suggèrent que cette procédure pourrait endommager les documents et donc que la quarantaine est préférable.

L’association des bibliothèques allemandes est du même avis tandis que son homologue autrichienne a indiqué que les lecteurs ne devraient pas mouiller leurs doigts avant de tourner les pages, et suggère d’utiliser un nettoyant légèrement alcalin pour nettoyer les couvertures. Parmi d’autres conseils, l’association des bibliothèques tchèques demande que le personnel porte des gants et des masques lors de la manipulation des livres récemment retournés entre autres recommandations, tandis que l’association des bibliothèques italiennes – en plus de ce qui précède – a suggéré que les usagers pourraient être invités à indiquer si les documents retournés ont été en contact avec quelqu’un porteur du virus.

Là où les usagers travaillent avec du matériel pédagogique, les autorités des bibliothèques néerlandaises ont recommandé de réduire les risques et les problèmes logistiques en encourageant les usagers à les apporter à la maison (et de venir avec leur propre papier et stylos), plutôt que de les laisser à la bibliothèque.

Tout comme les équipements informatiques – globalement identifiés comme comportant de plus grands risques – nombre de recommandations se concentrent sur leur désinfection. Dans de nombreuses situations, l’accès aux ordinateurs est perçu comme essentiel et des exceptions ont été faites lors des fermetures des bibliothèques dans le but de le permettre, tout en mettant en place des règles strictes visant à limiter les risques comme ce fut le cas dans le centre de Londres, au Royaume-Uni.

Les autorités des bibliothèques néerlandaises ont suggéré, là où c’était possible, que souris et claviers soient débranchés après usage et restitués à un point de retour spécifique dans le but de faciliter ce processus. D’autres, comme à Helsingborg (Suède) et à Topeka (Kansas), prévoient la présence de personnel pour désinfecter les ordinateurs après usage. Les recommandations danoises continuent d’alerter sur l’accès du public aux ordinateurs du fait de la potentielle complexité du nettoyage.

Nombre de préconisations concernent la manière de rendre dans de bonnes conditions des livres potentiellement contaminés, au moyen de boîtes à livres, de guichets dédiés aux retours, et même de paniers de retours disposés dans les espaces de la bibliothèque pour les documents consultés sur place. A Genève, certaines bibliothèques scolaires laissent des paniers dans chaque classe pour les retours. Les directives polonaises suggèrent que les retours soient effectués sur des surfaces pouvant être facilement nettoyées ou sur des feuilles de papier jetables, tandis que la Bibliothèque nationale et universitaire croate a installé à une entrée des paniers où les livres peuvent être laissés, tandis que l’association des bibliothèques japonaise suggère d’utiliser des tables.

L’Association australienne des bibliothèques et de l’information (voir le lien dans la section sur la réouverture des bibliothèques) recommande d’utiliser des gants lors de la manipulation des livres nouvellement retournés, puis de jeter les gants immédiatement après. D’autres suggèrent cependant que les gants peuvent également endommager les documents dans certains cas et qu’un lavage régulier des mains peut également fonctionner. La préconisation française, par exemple, ne suggère pas l’usage de gants, mais plutôt de vêtements de travail en coton, qui peuvent être ôtés et lavés. La bibliothèque nationale et universitaire croate (voir les liens ci-dessous) note que les exemplaires déposés dans le cadre du dépôt légal doivent également être traités avec soin, les cartons dans lesquels ils arrivent doivent être retirés avec prudence et jetés dans des poubelles spécifiques.

Une fois ces documents rassemblés, d’évidence la nécessité de les stocker crée des difficultés d’ordre logistique, particulièrement dans les petites institutions. Les directives françaises suggèrent que si une pièce dédiée ne peut y être consacrée, des espaces spécifiques de la bibliothèque devraient être utilisés (et rendus inaccessibles au public), ou même des espaces extérieurs. De plus, précise-t-on, il est souhaitable de limiter le nombre de personnes au contact de ces documents, et de leur fournir des équipements de protection. 

En ce qui concerne les travaux de désinfection, la Bibliothèque nationale de Chine préconise actuellement une mise en quarantaine et le nettoyage des œuvres, tout en envisageant de mettre en place un centre de retour des livres et un centre de désinfection utilisant des appareils aux ultraviolets et à l’ozone. La Bibliothèque nationale de Hongrie a également étudié ces questions en notant qu’il fallait s’assurer que les mesures de désinfection envisagées, par exemple les gels alcooliques (Cf. étude de la Bibliothèque du Congrès), l’ozone ou la lumière ultraviolette, ne causent pas de dommages aux documents concernés. Un point également souligné par le Northeast Document Conservation Center. Dans de tels cas, l’Institut hongrois, comme la Bibliothèque du Congrès des États-Unis, rappelle que le temps est en soi un bon désinfectant.

Toutefois, pour le personnel, des mesures d’hygiène de base, comme de se laver les mains énergiquement avec de l’eau et du savon, d’éviter de se toucher le visage et de s’isoler lorsque des symptômes du COVID-19 apparaissent, restent préconisés.

Le Centre national des technologies de conservation et de formation (NCPTT) aux Etats-Unis a même produit des vidéos en anglais, espagnol et portugais. De nombreuses autres ressources utiles sont disponibles sur le site du NCPTT abordant la question du traitement des documents historiques.

Pendant ce temps, les déchets qui auraient pu être contaminés devraient être conservés à l’écart pendant un certain nombre de jours, ainsi que l’indiquent les recommandations estoniennes, dans le but de limiter les risques pour les autres.

L’Institut slovène de santé publique (voir la traduction dans notre section sur la réouverture des bibliothèques ci-dessous) suggère également que les lecteurs qui reçoivent des ouvrages à domicile devraient veiller à respecter la quarantaine en attendant plusieurs jours avant d’ouvrir les paquets, puis, si les documents ne sont pas en papier ou en carton, à les nettoyer ou à attendre plus longtemps. Les recommandations tchèques (voir ci-dessous) suggèrent également que les lecteurs soient être mis au fait des risques, en donnant à ceux qui le souhaitent la possibilité de laisser les livres de côté quelques jours avant usage. Dans ce cas, les recommandations suggèrent l’extension des durées de prêt.

Pendant ce temps, pour les équipes, les règles basiques d’hygiène, telles que se laver consciencieusement les mains avec du savon et de l’eau, éviter de se toucher le visage et rester loin du lieu de travail si des symptômes du Covid-19 se déclarent, semble opportunes.

La distanciation sociale et les services de livraison

Étant donné que le contact physique rapproché apparaît comme le moyen principal d’attraper le virus, une protection essentielle réside dans la « distanciation sociale », c’est-à-dire à se tenir à distance les uns des autres afin de réduire le risque de se transmettre le virus. Toux, éternuements et même le fait de parler pourraient impliquer que de potentielles gouttelettes sont émises dans l’air.

La distance préconisée varie d’un pays à l’autre mais semble n’être pas inférieure à 1 m (3-4 pieds) et souvent davantage. Ceci peut ne pas être toujours possible. Aux Etats-Unis, par exemple, nous avons vu des bibliothèques demander de manière proactive aux autorités lorsqu’elles estimaient que le risque pour les utilisateurs et le personnel était trop élevé.

Consultez notre section sur la réouverture des bibliothèques pour en savoir plus au sujet de l’application de la distanciation sociale au sein des bibliothèques.

Parmi les bibliothèques qui ne sont pas encore ouvertes, beaucoup continuent de se concentrer sur la manière de pratiquer des livraisons de livres, notamment aux groupes vulnérables, tout en tenant pleinement compte de la nécessité de préserver la santé.  En effet, à Wuhan, en Chine, les bibliothécaires préparent des « coins bibliothèques » pour les patients. Dans le cas d’usagers vulnérables, comme le soulignent les recommandations tchèques, les plus grandes précautions devront être prise pour réduire les risques.

Par exemple, la bibliothèque du Radford College en Australie, a un service « cliquez et collectez » pour les livres, tandis que la bibliothèque de Lane Cove (également en Australie), celle de Godoy Cruz en Argentine, ainsi que diverses bibliothèques publiques au Portugal assurent des livraisons et au Svalbard la bibliothèque travaille avec des sociétés de taxi pour donner accès aux livres, tout comme la bibliothèque publique centrale de Veria en Grèce.  Environ la moitié des municipalités suédoises offrent un service de livraison ou de ramassage, et au Danemark, la bibliothèque de Roskilde avait pris l’initiative de contacter d’anciens destinataires de livraisons à domiciles à la fois pour qu’ils puissent s’inscrire, mais aussi pour leur demander s’ils souhaitaient faire des réservations maintenant que la chose est de nouveau possible. La bibliothèque centrale de la Préfecture d’Osaka au Japon propose des livraisons par la poste. Pendant ce temps, le gouvernement d’Australie occidentale a livré plusieurs recommandations pour des livraisons à domicile en toute sécurité. En Éthiopie, d’après un article, les bibliothèques sont installées sur des chameaux pour permettre aux enfants confinés d’y accéder. Voir également les ressources des associations de bibliothèques ci-dessous pour découvrir plus d’initiatives.

Néanmoins, certaines personnes se sont déclarées préoccupées par les risques associés à ces livraisons ou même simplement le retour des livres. De toute évidence, en toute situation, il est important de ne pas risquer la santé du personnel, des bénévoles et des usagers.

COVID-19 and libraries: woman writing

Fournir des services à distance

Les bibliothèques dans le monde ont travaillé d’arrache-pied pour permettre l’accès à leurs collections et services à distance, investissant souvent du temps et des efforts dans la mise à jour de leur site internet et de leurs systèmes informatiques dans le but de répondre à la demande. Alors que beaucoup de bibliothèques avaient déjà une forte activité numérique, de nombreuses autres ont décidé de leur emboîter le pas afin de continuer à servir leurs adhérents, à l’image de la bibliothèque de l’Université Al Iraqi en Irak.

Tous les types de bibliothèques ont fait la promotion de leurs services numériques – par exemple, la Bibliothèque nationale de France organise des expositions virtuelles, la Bibliothèque nationale d’Espagne met en avant les contenus numériques qui peuvent être utilisés pour soutenir l’enseignement, la Bibliothèque nationale du Maroc fournit des e-books gratuits et la bibliothèque nationale d’Aarhus, Danemark, a mis ses ressources numériques directement sur la page d’accueil de son site internet, tandis que la bibliothèque Granby au Québec, Canada, met en évidence les contenus qui ciblent l’acquisition de nouvelles compétences. A partir de son application SimplyE, la bibliothèque publique de New-York gère en ligne un club de lecture, tout comme à la bibliothèque d’Alexandrie, Egypte. A travers la Malaise, en vue de la journée mondiale du livre et du copyright le 23 avril, la campagne #LetsReadTogether (« Lisons tous ensemble ») encourage la population dans tout le pays à lire davantage en ligne.  Les bibliothèques de Johannesbourg, en Afrique du Sud, ont renforcé leurs activités sur les réseaux sociaux, y compris de nouvelles sessions de questions à distance, par exemple, dans la réorganisation de leurs activités.

Les bibliothèques publiques de Kibera et du Nakuru au Kenya – partenaires du programme de l’EIFL d’innovation dans les bibliothèques publiques – ont promu les contenus dans langue locale autour du Convid-19 à travers les réseaux sociaux et en partageant des conseils de lecture, tandis que l’Autorité des bibliothèques du Ghana (autre partenaire EIFL-PLIP) promeut l’accès aux ressources électroniques ainsi que des informations clés sur la santé. La bibliothèque publique de Kota en Inde également a augmenté ses services en ligne, promu la bibliothérapie comme un moyen d’aider les usagers pendant cette crise et la presse locale s’en est fait largement l’écho.

Les bibliothèques scolaires aux Etats-Unis s’efforcent également de fournir des documents dans un format qui permette aux parents d’accompagner l’éducation de leurs enfants à la maison. Le Réseau portugais des bibliothèques scolaires a produit un guide et une plateforme pour les bibliothèques scolaires, soulignant la manière dont elles peuvent continuer à assurer leurs missions et suggérant des outils et des équipements, même en période de confinement. En Uruguay aussi, les bibliothèques scolaires ont mis en place une plateforme en ligne  afin de continuer à encourager la lecture chez les adolescents. Pendant ce temps, en Iraq, la bibliothèque du sanctuaire d’Al-Abbas offre un service de prêt à distance aux chercheurs donnant accès aux ressources électroniques. Dans le même temps, les bibliothèques de santé voient un intérêt majeur dans les informations qu’elles peuvent mettre à disposition comme c’est le cas pour la bibliothèque de l’Agence de la santé à Sao Paolo, au Brésil.

De nombreuses bibliothèques publiques et scolaires promeuvent des heures du conte en ligne lorsqu’elles peuvent trouver une solution aux problèmes de droit d’auteur.  Au Portugal, par exemple, il existe une chaîne YouTube dédiée ainsi qu’à Sao Paolo au Brésil, et à la Bibliothèque Maria Stagnero de Munar en Uruguay tandis qu’au Royaume-Uni CILIP a lancé son National Shelf Service. Redwood City aux États-Unis et Monash en Australie proposent également des heures du conte dans les langues des minorités, tandis qu’un bibliothécaire de la Bibliothèque nationale de Pozega (Serbie) propose des heures du conte en ligne qui ont fait la une des journaux , tandis que la Bibliothèque centrale de la préfecture d’Osaka Prefecture, au Japon s’associe à l’institut de littérature pour la jeunesse installé dans le même immeuble (qui lui-même travaille avec les éditeurs) afin de faire de même. Des efforts similaires en Grèce ont également permis aux bibliothèques de rester en contact avec leurs utilisateurs et même de piloter des projets artistiques. La bibliothèque de l’Université nationale autonome du Mexique a organisé une fête virtuelle des lectures pour la Journée mondiale de l’enfance (voir ici et ici).

Des efforts importants ont également été déployés pour améliorer l’accès aux livres électroniques, par exemple en augmentant le nombre de livres électroniques que les gens peuvent emprunter à un moment donné (au Danemark), en créant une nouvelle application avec des contenus en accès libre et gratuits (aux Pays-Bas) et en réaffectant des budgets pour payer des contenus électroniques.

Il est clair que tous les utilisateurs ne connaissent pas encore les outils numériques. Les bibliothèques de Huesca, en Espagne, ont réagi en développant de nouveaux supports de formation pour les utilisateurs afin de les aider à tirer le meilleur parti de ces possibilités.

D’autres services de base, tels que l’aide aux personnes ayant besoin de demander des prestations ou de chercher un emploi, sont susceptibles de devenir de plus en plus importants. Les bibliothèques de Miami-Dade, aux États-Unis, fournissent déjà des formulaires imprimés aux personnes qui ont besoin de demander une assistance chômage, tandis que celles du Hilsborough Country (également aux États-Unis) offrent le même service – et la possibilité de le fournir sous forme de livraison. La bibliothèque publique de Livadia, en Grèce, a mis son service d’aide à la recherche d’emploi en ligne gratuitement afin d’aider les utilisateurs à continuer à en bénéficier malgré les restrictions de blocage.

Les efforts traditionnels des bibliothèques pour fournir des collections de livres et de documents sur des questions d’actualité se poursuivent, en mettant l’accent sur la gestion du stress et de l’inquiétude, et sur la promotion d’une santé mentale positive, notamment la bibliothèque nationale de médecine aux Etats-Unis. À Helsingborg, en Suède, la bibliothèque a même fait appel à des experts en santé publique pour proposer des conférences aux usagers, tandis que dans les bibliothèques chinoises, on veille à la diffusion du bien-être et à l’aide apportée aux personnes soumises à une forte pression, en particulier dans la province du Hubei.

D’autres bibliothèques mettent en ligne les activités existantes et en inventent de nouvelles. La Bibliothèque du Congrès, par exemple, organise un transcribathon virtuel  afin d’engager les gens à distance, tandis que la Bibliothèque nationale de Norvège encourage les utilisateurs à accéder à ses podcasts  tant que les manifestations culturelles ne sont pas possibles en présentiel. La Bibliothèque Nationale néerlandaise s’est associée à une organisation d’écrivains pour fournir un service « Auteur à l’écran ». Toute une gamme d’initiatives de bibliothèques en crowdsourcing est disponible via Library Journal.

La bibliothèque publique de Vega la Camocha en Espagne a mis en place un gymkhana sur le thème du livre afin de garder les enfants impliqués dans la lecture et d’aider les parents à les divertir, tandis que la bibliothèque publique d’Arlington aux États-Unis travaille avec des enfants et des artistes locaux à produire des «quaranzines», et un bibliothécaire à Pters Township, Pennsylvanie, a mis en place un escape room numérique sur le thème de Harry Potter. La bibliothèque publique d’Aarhus propose un quiz musical, un concours d’écriture, ainsi que des slams de poésie en ligne, une aide aux devoirs en ligne et des débats publics. La bibliothèque Publique de Turku en Finlande a simplement créé des heures de café le matin pour les utilisateurs en ligne, tandis que la bibliothèque centrale du Schleswig-Holstein en Allemagne a produit une brochure (aimablement traduite en anglais) pour aider les gens à faire des activités qui les connectent mieux à la nature, ceci dans le contexte d’une action plus large sur le développement durable et la narration.

Des efforts similaires sont déployés dans les bibliothèques égyptiennes et les bibliothèques portugaises, tandis qu’à la bibliothèque Orkney en Ecosse a lancé un Lego Challenge. La TS State Central Library Chandigarh en Inde a non seulement mis en place une série de compétitions pour les usagers, mais aussi partagé des revues de lectures et autres informations via les réseaux sociaux. Entre-temps, les bibliothèques de Salt Lake City travaillent avec les recommandations à un plus large engagement de la communauté pendant le confinement.

Certaines bibliothèques publiques travaillent également à développer de nouvelles possibilités d’être en contact à distance avec des bibliothécaires. Les bibliothèques danoises, constituées en réseau, ont mis en ligne service de référence Ask-a-Librarian, Aarhus a même un service uniquement destiné aux enfants. En Suède, les bibliothèques d’Helsongborg ont mis en place pour la première fois une fonction chat sur leur site Internet.

De même, dans les bibliothèques universitaires, des efforts sont entrepris pour fournir un accès à distance, par exemple par le biais de demandes d’articles en ligne à l’Université Est-Ouest au Bangladesh, par des contacts électroniques à la Bibliothèque de l’Université agricole de Colombie et à l’Université de Vera Cruz au Mexique, ou avec des heures d’appel à l’université de Rhodes, en Afrique du Sud. La bibliothèque de l’Université de Malaya développe des outils pour faciliter la découverte en ligne et la recherche de preuves sur la pandémie de COVID-19, en préparant une affiche pour expliquer son travail, tandis que la bibliothèque de l’université Abgu Papazian en Arménie a mis en place des possibilités de contact à distance avec les bibliothécaires, tout comme la Bibliothèque centrale de l’Université Al Ameed en Irak. Dans le même temps, la bibliothèque de l’Université de Nahrain en Irak a élargi les possibilités d’abonnement à la bibliothèque virtuelle nationale afin de garantir aux étudiants de pouvoir y accéder, en particulier pour les thèses publiées. En Irak, L’Université de Diyala, et la Bibliothèque centrale du Collège Al-Kadhum, comme d’autres,  utilise le courrier électronique pour donner accès aux ressources et répondre aux questions des étudiants, ainsi que par messagerie. Le collège de filles Rabindra Sadhan d’Assam, en Inde, fait de même, mais avec des groupes WhatsApp, qui ont l’avantage de fonctionner avec des téléphones portables. Enfin la bibliothèque Al-rawdha-Al-haydari en Irak a recouru davantage à son site Internet afin de promouvoir ses ressources électroniques, comme l’a fait l’Université Diyala d’Irak en construisant de nouvelles interfaces pour l’accès aux documents.

Le Consortium des bibliothèques universitaires d’Anatolie (ANKOS) a intensifié le partage des ressources entre ses membres par le biais d’un portail unique, afin d’accélérer l’accès à la recherche, et l’Université de sciences et de technologie King Abdullah en Arabie Saoudite a produit une série de tutoriels relatifs à la manière d’utiliser au mieux les documents de la bibliothèque. L’université fédérale de Rio de Janeiro fait de même et réalise également des consultations via Whatsapp et des logiciels de vidéoconférence. Les bibliothèques universitaires dans le monde – par exemple, à nouveau, l’Université Est-Ouest au Bangladesh – a également rassemblé des informations sur les ressources accessibles gratuitement,  tout comme un bibliothécaire du Government Degree College de Jammu-et-Cachemire, en Inde. La Bibliothèque centrale de l’Université Al Ameed en Irak a cherché à soutenir la réflexion sur COVID-19 et le rôle de la technologie, à travers un séminaire sur le sujet (maintenant disponible sur YouTube), tandis que la bibliothèque de l’Université de Mustansiriyah, en Irak, tient un compte de l’utilisation de son service de dépôt de thèse électronique ainsi que des webinaires auxquels se joint le personnel de la bibliothèque.

Certaines bibliothèques cherchent également à aider les utilisateurs potentiels qui ne sont pas encore inscrits et ne peuvent pas s’inscrire. La Bibliothèque nationale d’Estonie, par exemple, a mis en place des moyens pour permettre aux gens d’accéder aux livres sans contact, de même que le ministère turc de la Culture, ainsi que les bibliothèques de la ville de Montréal au Canada, pour ce qui concerne les bibliothèques publiques, tandis que la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc gère également des inscriptions en ligne. Les bibliothèques autrichiennes et croates ont étendu les accès au prêt numérique à toute la population, tandis que les bibliothèques iraniennes se sont mises d’accord pour accepter les cartes de lecteur d’autres bibliothèques afin de permettre aux gens d’utiliser les bibliothèques les plus proches d’eux. L’organisation Cultuurconnect en Belgique, qui travaille avec des bibliothèques, a également ouvert son contenu à des utilisateurs non enregistrés, tout comme Booklist  aux États-Unis, qui s’efforce de fournir des critiques de livres et d’autres documents.

Dans de nombreux pays, la mise à disposition par les bibliothèques d’une connexion Wi-Fi gratuite aux utilisateurs est un élément clé de leur offre. Aux États-Unis, il a été demandé aux bibliothèques de laisser les réseaux sous tension afin que les utilisateurs puissent accéder à Internet depuis leur voiture si nécessaire. Dans le comté de Topeka, aux Etats-Unis, des bibliobus équipés de routeurs Wi-Fi visitent les communautés faiblement connectées. D’autres proposent des accès à des abonnements à Zoom afin d’aider les usagers des bibliothèques à rester en contact avec leurs amis.

Le rôle des bibliothèques en tant que gardiennes de documents patrimoniaux est plus fort que jamais. Un article d’Ithaka S+R met en évidence diverses initiatives visant à collecter et à conserver des documents sur la pandémie. Le Consortium  Internet international sur la préservation cherche à coordonner les efforts. Pendant ce temps, l’Université Columbia a lancé un programme d’archivage, de même que la Bibliothèque nationale d’Espagne, tandis que la bibliothèque Kingport au Tennessee et les bibliothèques du comté de Springfield dans l’Illinois, aux États-Unis, et les bibliothèques d’Etat de Victoria en Australie ont demandé aux membres de la communauté de partager leurs histoires COVID-19, des bibliothèques de Huesca, en Espagne – par exemple – encouragent les enfants à écrire des histoires sur leurs expériences, ce qui les aide également à faire face à la pression qu’ils ressentent. L’Association des bibliothécaires et archivistes du Cameroun travaille avec l’Université de Bamenda et le ministère de la Culture pour coordonner les efforts d’archivage dans le pays afin de conserver les leçons du présent.

Enfin, le travail des bibliothèques pour soutenir la recherche bien sûr se poursuit, ainsi le département des sciences de l’information de l’université du Koweït contribue à mener la recherche sur la manière dont l’information se répand sur les médias sociaux concernant COVID-19.

Avec la mise à disposition de ces nombreux services, les bibliothèques de nombreux pays ont été à même de travailler avec des journaux, des stations de radio et d’autres médias afin d’attirer l’attention sur leur offre.

Certains services et activités sont parfois rendues impossibles, comme lorsque les équipes en charge de la conservation ne peuvent se rendre sur leur lieu de travail. Sur ce sujet, l’Institut Australien pour la Conservation du Patrimoine Culturel a préparé un guide , tout comme, en France, l’association BiblioPat.

Ressources disponibles

De nombreuses bibliothèques observent un accroissement considérable de l’intérêt porté à leurs ressources numériques (comme on le voit, par exemple, au Royaume-Uni) conduisant dans certains cas d’ores et déjà à un changement de priorité par rapport aux ressources physiques. Au Danemark, par exemple, la limite du nombre de prêts a été augmentée afin de permettre aux usagers d’accéder à davantage de livres électroniques simultanément. 

En France, une enquête gouvernementale a souligné qu’une augmentation de la demande de livres électroniques est susceptible d’entraîner une réaffectation des budgets bien que des problèmes subsistent concernant les verrous numériques et les limites des éditeurs quant au nombre d’emprunteurs simultanés. Les bibliothèques norvégiennes collaborent pour regrouper les ressources et les informations sur le sujet sur un seul site, comme c’est le cas en République tchèque.

Il est clair que la possibilité d’utiliser des ressources en ligne dépend beaucoup des conditions dans lesquelles elles sont accessibles. Heureusement, de nombreux éditeurs et fournisseurs ont pris des initiatives utiles. Dans le domaine universitaire, beaucoup ont fourni un accès libre aux documents relatifs au COVID-19. D’autres ont facilité l’accès en rendant plus aisés la connexion et l’accès aux contenus en dehors des réseaux officiels.

Des éditeurs commerciaux majeurs tels que Macmillan et Penguin Random House ont également pris des mesures opportunes pour faciliter l’achat et l’accès aux livres électroniques pour les bibliothèques et Audible offre l’accès à des centaines de livres audio. Néanmoins, l’accès libre aux ressources académiques, et plus particulièrement celles traitement directement du Covid-19, n’est pas toujours aussi universel que ce qu’il est revendiqué. Pour plus d’informations, voir plus bas notre section sur les partenaires des bibliothèques. Dans le monde des bibliothèques, en plus des exemples donnés dans la section des associations ci-dessous, l’ENSSIB en France a ouvert librement l’accès à ses ressources.

D’autres fournisseurs d’informations, tels que Internet Archive, ont également mis à disposition, avec peu de limitations, d’importants volumes de contenus pour aider les apprenants, les chercheurs et autres à accéder à l’information dans les moments difficiles, bien que suite à un recours juridiques de la part de nombreux  éditeurs, cette possibilité sera vite abandonnée. Le Hathi Trust permet aussi aux bibliothèques de prêter des exemplaires numériques des livres qu’elles possèdent sous forme papier bien que cela ne soit normalement pas possible du fait de la règlementation sur les droits d’auteur.

Par ailleurs, il y a de nombreuses ressources comportant des documents éducatifs disponibles gratuitement – notamment Open Education Resources (OER) Commons, qui donne accès à des contenus organisés par une équipe de bibliothécaires. La Division de l’Éducation de l’UNESCO fournit également des liens vers des ressources pédagogiques précieuses et ses Archives possèdent une collection historique d’enregistrements sonores. Wikimedia a mis en place un projet sur le COVID-19 pour gérer les informations sur ce sujet (voir leur webinaire), tandis que la bibliothèque nationale d’Inde, quant à elle, a développé des moteurs de recherche sur les OER pour les chercheurs ainsi que pour les enfants et jeunes adultes.

En particulier, il existe des ressources pour l’enseignement des médias et de la maîtrise de l’information en ligne – ce qui constitue à la fois un point fort traditionnel des bibliothèques et des compétences particulièrement nécessaires dans les circonstances actuelles. Un exemple en est le CLOM hébergé sur la plateforme Commonwealth of Learning. De nombreuses bibliothèques universitaires augmentent également leur offre de formation à la maîtrise de l’information afin d’aider les étudiants à effectuer leurs recherches en ligne. Les bibliothèques d’Hawaï, ainsi que celles de Loveland au Colorado et ailleurs aux États-Unis proposent également des cours en ligne sur la maîtrise de l’information autour de la pandémie. L’Institut de recherche sur les bibliothèques et l’information de l’Université nationale autonome du Mexique, quant à lui, organise une série de webinaires sur la désinformation, la surcharge d’informations, le libre accès et le COVID 19 (voir ici et ici) et a entrepris de créer une liste de ressources en libre accès sur la question, et l’université Est-Ouest du Bengladesh, a participé à des évènements sur le sujet.

Il est cependant important que les détenteurs de droits prennent des dispositions pour assurer la continuation du meilleur accès possible à la recherche, à l’éducation et à la culture. Par exemple, au Brésil, la démarche mis en place par les détenteurs de droits, combiné au manque de lois appropriées sur le droit d’auteur font que les bibliothèques ne sont pas en mesure d’offrir une plateforme d’e-books en dehors de ceux du domaine public. En Inde, il y a eu des appels à ce que davantage d’attention soit accordée à l’accessibilité.

Nombre d’associations et de groupes, y compris la Coalition des Consortiums de Bibliothèques,  LIBER et l’Association des Directeurs de Bibliothèques Universitaires de France  ont appelé les éditeurs à faciliter l’accès à leurs œuvres, tandis que les bibliothèques italiennes ont mis en place une pétition demandant des efforts plus importants dans le domaine de l’accès. Les Espagnols ont souligné la nécessité d’aller plus vite vers le libre accès et au Royaume-Uni JISC a établi quelques pratiques de base qu’il espère voir adopter par tous les éditeurs et vendeurs. L’IFLA elle-même a mené des efforts pour encourager l’Office mondial de la propriété intellectuelle à souligner combien des lois équilibrées sur la propriété intellectuelle peuvent favoriser l’accès à l’information.

Les associations de bibliothécaires et d’autres groupes s’efforcent de garantir un meilleur accès à l’information. L’Australian Library and Information Association, Libraries Ireland, le  Consortium finlandais des bibliothèques publiques et Library and Information Association of New Zealand Te Aotearoa ont négocié des accords avec des éditeurs et des auteurs nationaux afin de garantir que les bibliothèques publiques puissent pratiquer des heures du conte en ligne sans se soucier de la violation du droit d’auteur. A la demande des bibliothèques, les éditeurs canadiens ont également annulé les frais de licence.

Ailleurs, aux États-Unis, au Canada (à la fois au nom de l’équité et pour les heures du conte en ligne), en Australie et au Royaume-Uni, il existe désormais des conseils utiles sur ce qui peut ou non être possible en vertu de la loi sur le droit d’auteur. En Hongrie, il y a eu un changement notable en matière de droit d’auteur afin de permettre un accès plus large aux ressources numériques.

Enfin, confrontés au besoin d’investir dans des contenus et des services nouveaux afin d’aider les usagers, l’Association des Bibliothèques Américaines a réussi à obtenir que les bibliothèques fassent partie des mesures de soutien à l’économie annoncées par le gouvernement américain. De même, certains autres bailleurs de fonds des bibliothèques comme IMLS aux États-Unis offrent aux bénéficiaires une flexibilité supplémentaire lorsqu’il a été impossible de poursuivre les projets précédents en raison du COVID-19.

Gérer le travail à distance

Les bibliothèques et les associations de bibliothèques fermant leurs locaux – là où elles en ont -, de nombreuses bibliothèques sont confrontées aux défis de la gestion efficace du travail à distance.

De toute évidence, la meilleure situation est celle où il a été possible de prévoir à l’avance, en veillant à ce que tout le personnel dispose des outils et de la formation nécessaires pour travailler efficacement et en toute sécurité à domicile.  Beaucoup de personnes se trouvant dans cette même situation, il existe déjà de nombreux documents disponibles sur Internet, avec un fort accent sur les contacts réguliers et le maintien de la bonne humeur et de la motivation. Étant donné que la durée des restrictions n’est pas claire, il est toujours utile de disposer de plans en place pour faire face aux impacts à plus long terme.

Certaines associations soutiennent les efforts visant à partager des idées sur la façon de le faire le plus efficacement, par exemple aux États-Unis ou en Amérique latine ou dans l’Etat de Karnataka en Inde, parallèlement à des réflexions sur la meilleure façon de servir les utilisateurs en général.

Il existe aussi des idées utiles proposées par le Bouclier bleu d’Australie au sujet du maintien des activités de conservation pendant la période de confinement, tandis que la bibliothèque du Saint-Suaire d’Al Abbas en Irak a fourni des vidéos (voir ici et ici) pour aider le personnel à comprendre comment travailler au mieux depuis son domicile alors que la bibliothèque de l’Université Al Iraqi encourage son personnel à participer aux formations et aux autres événements en ligne.

Les associations de bibliothèques sont également en train d’étudier la façon dont elles peuvent aider leurs membres à distance. L’Association des bibliothèques de Lettonie a organisé son congrès en ligne, et entrepris une série d’événements virtuels et une campagne sur les réseaux sociaux.  L’Association des Bibliothèques et de l’Information de Nouvelle Zélande Te Aotearoa a organisé des séances accessibles à tous les bibliothécaires, tout comme l’ Australian Library and Information Association. La bibliothèque d’Alexandrie en Egypte a mis en place une série de vidéos où les professionnels de l’information partagent leurs expériences  tandis que l’Association des bibliothécaires et archivistes du Cameroun a utilisé des groupes WhatsApp pour partager ses perspectives et définir des priorités pour l’avenir.

L’ENSSIB en France organise une série de webinaires sur différents aspects de l’impact de la crise sur les bibliothèques (les résumés en anglais sont maintenant disponibles), tout comme l’Association scientifique et technique Ameed en Irak. Public Libraries 2030 travaille également avec l’école des bibliothèques et de l’information de Caroline du Sud pour mettre à disposition des matériels éducatifs. L’Association des bibliothèques danoises organise des cours sur le design thinking pour les  bibliothèques, et l’Association des bibliothèques autrichiennes a transformé son offre de formation professionnelle continue en ligne, et la bibliothèque centrale du collège Imam Al-Kadhum a établi un atelier de formation pour le réseau de bibliothèques en coopération avec son département des systèmes d’indexation  automatique. La bibliothèque nationale d’Inde a poursuivi son soutien à ses employés avec une série des webinaires, tandis que le réseau des bibliothèques publiques Misr en Egypte a profité de la période pour continuer son travail d’expansion dans de nouvelles parties du pays. Veuillez vous référer à la partie sur les associations de bibliothèques ci-dessous pour en savoir davantage.

Réallouer les ressources des bibliothèques 

Là où les bibliothèques ont fermé et où la demande de certains services s’est réduite, les salariés des bibliothèques ont été mobilisés par d’autres fonctions. En Irlande par exemple, le personnel des bibliothèques a été affecté au dépistage de la maladie (et des bibliothécaires de San Francisco se sont portés volontaires pour le faire), et celui de Trinec, en République tchèque, a rempli temporairement d’autres fonctions, tandis que l’équipe de l’université Tulane aide directement l’OMS à tirer parti des préconisations scientifiques les plus récentes.

Au Royaume-Uni, nombreux sont les exemples de bibliothécaires qui se déplacent pour travailler dans des centres dédiés aux personnes isolées, contribuant ainsi à garantir que les personnes les plus à risque restent en contact avec le monde extérieur. Il en est de même à Auckland (Nouvelle Zélande) et Newmarket (Canada). Ailleurs, les bibliothécaires se sont joints volontairement à des initiatives collectives, ou comme au Mexique, se consacrent à l’amélioration d’articles de Wikipedia consacrés aux groupes sociaux sous-représentés.  Une autre liste des types de redéploiement au travail en Angleterre est disponible sur Public Libraries News.

Au Kansas, des ordinateurs portables et des points de connexion WiFi ont été rendus disponibles dans le refuge destiné aux sans-abris, qui est confronté à l’augmentation du nombre de personnes sans domicile, tandis que la ville de Toledo, Ohio, a cédé ses véhicules, celle d’Edmonton, Canada ses équipements, et la bibliothèque de Richland en Caroline du Sud ses stations de nettoyage des mains. La bibliothèque du sud de Pasadena, Colorado, a mis en place des toilettes portatives et une station de lavage des mains dans son parking.

Richland cherche aussi à proposer des ressources aux sans-emploi, tout comme la bibliothèque publique d’Indianapolis. La bibliothèque du Comté de Saint-Louis propose des menus à emporter pour les enfants, de même que la bibliothèque publique de Cincinnati et que certaines bibliothèques publiques de Toronto agissent maintenant comme des banques alimentaires. Des bibliothèques en Australie, comme à Yarra ou à Monash, ont mis en place un service de livraison de nourriture pour des familles dans le besoin et aux personnes sans-abris. La bibliothèque publique de Toronto s’est, quant à elle, joint à la journée annuelle des nouveaux arrivants de la ville dans le but de permettre aux migrants, réfugiés et autres nouveaux habitants de Toronto de se sentir les bienvenue et d’accéder aux informations et aux services.

Pendant ce temps, les bibliothèques scolaires d’Oklahoma City distribuent des livres aux enfants pour les occuper pendant le confinement, tandis que les recommandations wallonnes soulignent la possibilité de donner l’accès aux collections aux écoles, au moins jusqu’à la réouverture. La bibliothèque de la Penn State University distribue des ordinateurs portables et d’autres équipements aux étudiants qui, autrement, ne pourraient pas continuer à étudier depuis chez eux, c’est également le cas de la bibliothèque de l’UPM, l’école technique supérieure d’ingénieurs, en Espagne.

Les espaces et les équipements des bibliothèques ont également été réaffectés, avec les bibliothèques de San Francisco servant de crèche pour les enfants des travailleurs en première ligne, et la bibliothèque Loussac d’Anchorage, en Alaska, utilisée comme centre de coordination d’urgence, tandis qu’à Spokane, dans l’Oregon, la bibliothèque accueille les sans-abris, et qu’à San Luis Obispo, en Californie, le garage de la bibliothèque est rendu accessible aux gens réduits à vivre dans leur voiture. A Oakland, Californie, les boîtes à livres sont utilisées pour recueillir les masques inutilisés. A Kansas city, la bibliothèque a servit de centre de dépistage pour le Covid-19.

En Lituanie, grâce à une coopération entre la Bibliothèque nationale et l’Ecole de robotique, les imprimantes 3D de la bibliothèque sont utilisées pour fabriquer du matériel de protection et des éléments comme des poignées de portes. Des bibliothèques aux Etats-Unis, au Canada, Nouvelle Zélande, en France et au Portugal font de même, tandis que l’Université Columbia met à disposition des modèles pour imprimantes approuvés à dessein de manière que tous les détenteurs d’imprimantes 3D puissent y recourir. Les départements conservation de bibliothèques américaines font don de leurs équipements de protection.  L’équipe de la bibliothèque Valpattanam GP, en Inde, a collecté des masques en tissu fabriqués localement afin de les distribuer par la suite.

Et ce sans oublier les livres ! Les « boîtes à mystère » proposées par la Bibliothèque d’État d’Australie occidentale  ont été rapidement épuisées, et la bibliothèque de Kansas City aux Etats-Unis a livré des sacs de livres aux zones défavorisées. De même,  à Montevideo, en Uruguay, les bibliothèques de lecture publique ont mis en place un bibliobus, qui dessert notamment les soupes populaires et d’autres lieux où il est possible de prêter des œuvres aux personnes dans le besoin.

COVID-19 and libraries: bookshelves in a library

Rouvrir les bibliothèques

Les projets de réouverture des bibliothèques sont de plus en plus à l’ordre du jour car les pays cherchent à lever les restrictions les plus importantes, mais les exemples restent rares. En milieu scolaire, la bibliothèque reste parfois fermée, même si les cours ont repris (c’est le cas à Logumkloster, au Danemark). Les décisions se fondent bien entendu sur l’évaluation globale des risques par les autorités. Les recommandations de l’association des bibliothèques japonaises suggèrent un processus en 4 étapes, par exemple, l’analyse des risques depuis différentes surfaces, le contact rapproché avec les personnes, la façon dont les personnes utilisent les bibliothèques et les niveaux généraux d’infection dans la région.

Selon l’approche adoptée au niveau national, les directeurs de bibliothèque peuvent avoir plus ou moins de latitude pour choisir d’ouvrir ou non. Lorsque cette liberté existe, il est important qu’ils soient soutenus par des conseils et des instructions appropriés. Ailleurs, des conditions plus strictes sont en place, par exemple aux Pays-Bas (voir les liens ci-dessous), où la réouverture est conditionnée au respect d’un ensemble de protocoles établis par les autorités des bibliothèques. A la bibliothèque de Midlothian dans l’Illinois, les recommandations précisent des étapes qui doivent être mises en place avant de pouvoir passer à la phase suivante, ainsi qu’à la bibliothèque de Oak Park, Illinois, où les étapes sont organisées de la même façon.

La plupart des exemples que l’on peut citer à ce stade reposent sur une approche progressive, avec de nouveaux services, des activités et des espaces des bibliothèques réactivés seulement lorsque de bonnes conditions sanitaires sont réunies, et dans certains cas une mise en relation du passage d’une phase à une autre avec l’évolution de la lutte contre la pandémie, tandis que dans d’autres la fixation de d’un calendrier est plus prudente. Comme l’a indiqué l’Australian Library and Information Association (voir ci-dessous), une approche utile consiste à commencer par évaluer les risques, puis à élaborer des plans, et ensuite seulement à fixer des délais pour la reprise des différents services. Cela pourrait également être le cas, bien sûr, si les organisations partenaires ne sont pas encore ouvertes, ce qui aura également un impact.

D’une façon générale, le monde des bibliothèques a mis en garde contre toute réouverture précipitée des bâtiments. Même si d’autres services ou bâtiments rouvrent, la nature spécifique des services de bibliothèque peut faire que leur réouverture ne soit pas souhaitable jusqu’à ce que la situation s’améliore, comme précisé dans les instructions définies en Flandres (Belgique) le 8 juin.

En outre, étant donné l’incertitude quant à l’évolution de la situation, il est possible que des règles plus strictes doivent être appliquées par la suite, tout comme la possibilité d’un retour au confinement doit être conservée à l’esprit (en effet, en Virginie occidentale, on recommande de continuer le télétravail un jour par semaine afin de maintenir ces nouvelles habitudes). A la fin de cette section, vous trouverez une sélection de plans déjà établis.

Limiter le nombre de personnes présentes en bibliothèque

Une mesure prise pour réduire les risques de propagation du virus consiste à limiter en permanence le nombre de personnes présentes dans la bibliothèque. Cette mesure permet de maintenir de la distanciation sociale. À Macao (Chine), les bibliothèques publiques utilisent un système de billetterie pour limiter les nombre de personnes, une décision également adoptée à Hong-Kong (Chine) lors d’une récente phase de réouverture. La bibliothèque nationale de Serbie, dans sa première phase de réouverture, n’autorisait que cinq personnes dans sa salle de lecture, tandis que dans certaines écoles à Genève, là où elles ont rouvert, seul un élève est autorisé à la fois. La Bibliothèques nationale de Croatie a fixé une limite de 200 personnes à l’aide d’une application disponible qui permet aux personnes qui souhaitent utiliser la bibliothèque de vérifier s’il y a des personnes disponibles. La Bibliothèque d’État russe prévoit aussi de fixer une limite de 100 à 150 personnes, également sur rendez-vous. Pour la Bibliothèque nationale du Luxembourg, le nombre de personnes admises dans la bibliothèque sera également augmenté au fur et à mesure que le niveau de danger diminuera.

Afin d’autoriser une plus grande fréquentation de la bibliothèque, les gens doivent limiter leurs réservations à 3 par semaine,  au gré de la disponibilité des espaces, et aussi limiter le nombre de livres qui peuvent être mis de côté à 10 par visite. La Bibliothèque nationale du Luxembourg a aussi défini le nombre de documents de différentes catégories qui peuvent être réservées simultanément.

Les bibliothèques publiques de Genève, en Suisse, la Bibliothèque de l’Institut d’Information Scientifique et Technique de Shanghai, en Chine, et La Bibliothèque Fuehuki au Japon, utilisent aussi un système de réservation pour les espaces des salles de lecture (avec, pour la Chine, l’option aussi d’utiliser WeChat et le téléphone pour les lecteurs mois à l’aise avec les média sociaux), et la même chose est recommandée dans les instructions promulguées en  Flandres (Belgique). Les bibliothèques de Milan ont même développé une application pour faciliter la réservation des créneaux de visite.

Le réseau des bibliothèques néerlandaises a recommandé de fournir des paniers ou des sacs (qui jouent le rôle de « jetons d’entrée », rendant plus facile le comptage du nombre maximum de personnes présentes). D’autres ont suggéré d’autres moyens qui nécessitent moins de désinfection. Les Néerlandais ont également suggéré que des groupes de deux personnes maximum puissent entrer simultanément dans la bibliothèque, tout comme les Estoniens qui suggèrent une règle de 2+2, soit des groupes de deux personnes maximum avec au moins deux mètres d’espacement.

Etant donné que le nombre de personnes souhaitant utiliser la bibliothèque peut être imprévisible (d’une faible fréquentation comme dans cet exemple Finlandais, jusqu’à une rapide sur-inscription comme ce fut le cas à Shizuoka/Namazu au Japon), certains discutent de la possibilité de réserver les visites à l’avance afin de gérer le nombre de personnes qui viennent à la bibliothèque à tout moment – une pratique déjà mise en œuvre par la Bibliothèque nationale allemande et la Bibliothèque nationale de Chine. De la même façon, d’autres services – tels que l’impression, les scans ou d’autres fonctions supports – peuvent être mis en place sur rendez-vous uniquement, ainsi qu’on le propose en Virginie-occidentale,  ou l’impression numérique à partir d’appareils portables est encouragée, comme à la Bibliothèque nationale du Portugal.

Le Conseil tchèque des Bibliothèques a suggéré qu’une option possible pourrait être de limiter le temps passé en bibliothèque, un point repris par d’autres directives. Hong Kong (Chine) prévoit également de rouvrir pour des périodes n’excédant pas 1h (suivies de courtes pauses) afin de limiter les séjours, Shanghai met également en place une limite d’1h de fréquentation.

À Chicago, aux Etats-Unis, d’autres options sont envisagées, par exemple la fourniture de services à l’extérieur dans la mesure du possible et la réservation de certains créneaux horaires pour des groupes particuliers, tels que les utilisateurs les plus âgés (une idée également explorée par les Tchèques). Au Portugal également, l’idée de donnée la priorité aux publics fragiles ressort dans les recommandations, en soulignant le besoin d’aider les personnes qui n’ont pas d’accès Internet à la maison, ces deux points ont également été mis en avant pas les recommandations belges, ou la mise à disposition d’équipements de protection personnels lorsqu’il est nécessaire de se trouver à proximité des usagers pour les aider, comme c’est le cas au Japon.

Ailleurs – là où la conception même des bâtiments de bibliothèque ne permet pas la distanciation sociale – les gouvernements ont cherché à maintenir les bibliothèques fermées jusqu’à ce que le niveau de risque global baisse. Par exemple, la Bibliothèque nationale néerlandaise offre un service de « click-and-collect », tout comme la reproduction de documents précieux. La même situation peut se produire avec les bibliobus ou les bibliothèques centrales les plus fréquentées, comme suggéré par les préconisations françaises, et a déjà été adopté par la bibliothèque publique de Vancouver. En Corée du Sud, certaines bibliothèques utilisent des casiers connectés dans le but de permettre l’accès sans contact physique.

Il y a aussi des efforts pour limiter les motifs de venir à la bibliothèque. Par exemple, Macao (Chine) a cherché à le faire en continuant à prolonger les périodes de prêt et en encourageant les gens à utiliser autant que possible les services en ligne (et a fait de même à la bibliothèque universitaire). Hong Kong (Chine) a également autorisé des renouvellements illimités et a annulé les amendes dans ses bibliothèques universitaires. Ailleurs, on envisage de fournir des services sous format numérique pour les mois à venir, ou de continuer – ou de reprendre – les services de livraison, comme en France, de donner aux usagers des horaires spécifiques où ils peuvent venir à la bibliothèque pour récupérer les livres comme c’est le cas à Genève, en Suisse, ou à travers l’utilisation du catalogue des bibliothèques depuis des salles de classe (plus spacieuses) comme cela a été proposé au Royaume-Uni. En effet, les conseils flamands insistent particulièrement sur l’importance d’innover sur la fourniture de documents et services en ligne, plus particulièrement en anticipation des clubs de lecture d’été qui nécessitent de s’adapter à la nouvelle situation. Les services à distance sont particulièrement souhaitables pour les groupes à risque, pendant un certain temps du moins, comme l’indique le Guide norvégien.

La détermination du niveau de fréquentation est un des éléments clefs du débat actuel. De nombreuses bibliothèques ont essayé de suivre les préconisations données à la grande distribution, bien que celles-ci puissent varier elles aussi, entre 20 m² par personne autorisés en Irlande et au Portugal et en Slovénie, à 15 m² en Pologne et en Belgique, 10 m² en République tchèque et en Autriche, 10 m² pour les adultes et 5 m² pour les enfants aux Pays-Bas, 15 personnes par 100m² en Croatie et 4 m² en Australie, en France,  Estonie et Roumanie.

Les bibliothèques auront peut-être besoin de composer avec les demandes d’information des gouvernements dans le but de faciliter le traçage des contacts avec des personnes infectées, comme par exemple à la Bibliothèque nationale de Croatie qui prend la température des visiteurs et vérifie le temps passé dans la bibliothèque. Cela, et il est important de le garder à l’esprit pourrait soulever des problèmes vis-à-vis du respect de la vie privée, comme souligné par le comité de liberté intellectuelle de l’association des bibliothèques japonaises. Le Comité de liberté intellectuelle de l’Association des bibliothèques américaines a de fait publié des instructions ayant trait aux différents aspects de la réouverture, et aux mesures qui peuvent être proposées en matière de traçage des contacts ou d’autres éléments relatifs aux efforts de réponse à al pandémie.

Limiter des regroupements d’usagers

Une autre mesure prise par certains consiste à limiter le nombre d’espaces de la bibliothèque ouvertes au public. De façon importante, même si l’on dispose en théorie d’assez d’espace pour respecter la distanciation sociale, l’utilisation de certains équipements peut rendre les choses plus compliquées, comme le montrent les conseils promulgués par l’Association des bibliothécaires de France (Cf. ci-dessous).

Cela a été le cas à Hong Kong (Chine), ainsi qu’à Macao (Chine), qui a rendu inaccessibles un certain nombre de zones (zones de lecture pour enfants, salles de réunion, zones d’autoformation). Le Conseil tchèque des bibliothèques a également recommandé de limiter les services aux seuls prêts, du moins au début, et dans certaines bibliothèques scolaires à Genève qui font de même. Entre-temps, les bibliothèques néerlandaises prévoient d’ouvrir la bibliothèque à des groupes d’enfants, mais pas aux heures où elle est ouverte aux autres usagers, et avec des points de rassemblement à l’extérieur.

Les Néerlandais prévoient d’ouvrir la bibliothèque à des groupes d’enfants, mais pas aux heures où elle est ouverte aux autres usagers, et avec des points de rassemblement à l’extérieur.

Un autre moyen de limiter le temps que les gens passent à proximité les uns des autres consiste à retirer certains meubles (pour s’assurer que les gens soient plus loin les uns des autres), n’autorisant qu’une table par usager (comme dans certaines bibliothèques scolaires de Genève), à indiquer certains comme non destinés à être utilisés, comme à Taipei, ou en attribuant des places spécifiques pour chaque usager comme c’est le cas à la Bibliothèque nationale de Croatie. En Suède, seul un ordinateur public sur deux peut être utilisé, et la durée autorisée pour les utiliser est limitée. D’autres ont cherché à espacer les ordinateurs, par exemple en utilisant différentes parties du bâtiment pour les ordinateurs en anticipant la demande d’utilisation (comme à Topeka, au Kansas) ou en réservant l’usage de ceux-ci pour les personnes n’ayant pas accès à Internet à la maison (comme en Belgique).

D’autres mesures consistent à fermer les espaces consacrés à la socialisation (comme proposé en France), les coins café (comme en Autriche), les espaces de présentation des « livres de la semaine » (qui risquent d’être touchés par de nombreuses personnes, comme en Flandre), les espaces de jeu (comme aux pays Bas) ou à réorganiser les espaces de façon que les gens n’aient pas à s’asseoir ou à se tenir debout face-à-face (comme à l’Université de Macao). D’autres mettent en place des systèmes à sens unique (incluant différents parcours pour les équipes et les usagers, tout comme au Portugal), en supprimant les obstacles et en encouragent la séparation des entrées et des soties, lorsque c’est possible, comme en Allemagne. 

Il existe différentes approches de l’accès aux livres – certains suggèrent de l’autoriser mais recommandent de ne pas toucher aux livres que les utilisateurs envisagent définitivement d’emprunter (comme aux Pays-Bas). La plupart des plans prévoient de garder les rayons inaccessibles au début, et de ne permettre qu’aux bibliothécaires d’aller chercher eux-mêmes les ouvrages (comme en Slovénie et au Portugal). Les recommandations danoises notent l’importance d’éviter d’ouvrir la bibliothèque sans personnel, étant donné la difficulté de faire respecter les règles.

COVID-19 and libraries: cleaning surfaces

Organiser des événements et des activités

Dans les pays où la réouverture est le plus avancée, il existe déjà des projets de réorganisation d’événements. Dans une large mesure, ceci a été rendu possible par la diminution des taux d’infections, ou même par une absence d’infection.  

En Autriche, par exemple, il est déjà possible d’organiser des manifestations rassemblant jusqu’à 100 personnes en intérieur, et à partir du 1er juillet, la limite sera accrue à 250 personnes en intérieur et 500 personnes à l’extérieur. Dans ces situations, les règles de distanciation sociale (1 m) continuent de s’appliquer, sauf pour les personnes vivant ensemble (groupes de quatre personnes maximum), avec obligation de porter un masque facial à l’entrée et à la sortie, et pendant l’événement s’il n’est pas possible de maintenir une certaine distance. 

Les instructions slovaques autorisent elles aussi les événements  jusqu’à 100 personnes, mais avec 2m de distance entre les personnes n’étant pas du même foyer, et fourniture de gants. Les instructions flamandes, pour le moment, recommandent des groupes limités à 20 personnes, et seulement si la distanciation sociale peut être maintenue, avec davantage de souplesse à partir du 1er juillet, mais les grands événements resteront interdits jusqu’au 1er septembre. Une option, du moins lorsque les conditions météo le permettent, peut consister à organiser des événements à l’extérieur, où le risque est plus faible, comme suggéré dans les  instructions tchèques, ainsi que dans celles publiées  par la Bibliothèque nationale de Pologne, encore que dans ce dernier cas il y ait une toujours limite, fixée à 150 personnes.

S’agissant de l’organisation des événements, la Bibliothèque nationale de Pologne  insiste sur la nécessité de former complètement le personnel et les volontaires, et d’une planification rapide si quelqu’un présente des symptômes. En cohérence avec les instructions ministérielles, on prône un espace de sécurité entre les participants, et une supervision attentive des entrées et des sorties.

Il existe aussi des tentatives d’examiner la faisabilité des formations. Les instructions en Flandres (Belgique)  suggèrent que certains cours pourraient reprendre à compter du 1et juillet, mais seulement dans les cas où il n’est pas possible d’organiser les choses à distance, et à l’approche des examens. Il peut être préférable – comme les instructions flamandes le soulignent également – d’aider les initiatives déjà prises par d’autres. Les Instructions polonaises officielles suggèrent la même chose, ainsi qu’une stricte limitation du nombre de personnes autorisées à se regrouper dans un espace consacré à l’éducation artistique, et de matériels de protection supplémentaires.

Promouvoir l’hygiène

L’importance de normes élevées d’hygiène est un élément clé, comme de s’assurer par exemple que le personnel a la possibilité de laver ses mains fréquemment et dispose de gants et de masques et qu’un désinfectant pour les mains est disponible à l’entrée (et potentiellement à côté de matériels tel que les ordinateurs). Plus particulièrement, le lavage régulier des mains par le personnel continue d’être fortement recommandé (avant et après le contact avec le matériel), ainsi que la mise à disposition de bacs pour les mouchoirs ou autres objets potentiellement contaminés (les poubelles à pédales sont l’idéal, comme suggéré par les recommandations flamandes). Comme indiqué dans les directives andalouses, il peut être nécessaire d’employer davantage de personnel de nettoyage ou d’augmenter la durée de leur service. Ils peuvent être assistés iafin d’identifier les surfaces les plus à risque et donc leur accorder l’attention nécessaire.

Macao (Chine) a mis en place des règles strictes pour les utilisateurs par rapport au port du masque. Elle effectue également des contrôles de température à l’entrée et exige une déclaration médicale de la part des usagers (une mesure envisagée aux États-Unis également, mais qui devra respecter les normes en la matière). Dans les bibliothèques universitaires de Hong Kong (Chine), les utilisateurs sont également soumis à des contrôles de température et doivent porter des masques. Ailleurs, les recommandations de l’association des bibliothèques japonaises encouragent les porteurs de symptômes de la maladie à utiliser les services à distance. De même pour ceux vivant avec des personnes porteuses de symptômes ou qui se sont rendus récemment dans une zone à haut risque.

Pour les activités qui peuvent nécessiter un contact plus direct – telles que l’assistance à l’utilisation d’ordinateurs, lorsque cela est autorisé, tout dit être fait pour maintenir la distance. L’Université de la Sainte-Croix Kaslik au Liban a recommandé que l’utilisateur et le personnel dans ce cas portent des masques. Certaines bibliothèques ont redoublé d’efforts pour encourager le recours aux automates – comme les machines en self-service – afin de limiter les contacts, tandis que les bibliothèques urbaines canadiennes sont encouragées à étudier si de telles machines peuvent fonctionner sans contact. D’autres organisent leurs espaces pour récupérer les ouvrages sans contact de personnes à personnes, comme en Australie, ou via un drive ou un retrait sur le trottoir (comme c’est le cas à la bibliothèque nationale universitaire de Croatie). La bibliothèque publique de Billerica, au Massachusetts, a développé un protocole pour cela, partagé avec les usagers, tout comme à la bibliothèque publique de Scappoose dans l’Oregon.

Lorsque cela n’est pas possible, certaines bibliothèques installent des écrans de protection afin de protéger à la fois les utilisateurs et les bibliothécaires. De même, lorsque des paiements doivent être effectués pour certains services, le sans-contact est recommandé, comme en Suisse, où les paiements ont simplement été supprimés, comme pour l’impression. Néanmoins, il peut être important de réfléchir à la façon de s’assurer que cette décision n’exclut pas les groupes vulnérables qui ne peuvent pas utiliser de cartes, comme le souligne le guide canadien.

Pendant ce temps, le personnel utilise des pointeurs à stylet pour indiquer les ordinateurs que les visiteurs peuvent utiliser à Helsingborg, en Suède, tandis qu’au Portugal, il est recommandé de laisser les portes ouvertes autant que possible afin d’éviter d’avoir à les ouvrir à chaque fois.

Des étapes supplémentaires comprennent la fermeture des toilettes (comme en République tchèque), leur usage restreint ou l’intensification fréquences de nettoyage, la fermeture de la bibliothèque dans son ensemble pendant de courtes périodes durant la journée afin de les nettoyer (comme à Macao, en Chine, en Slovaquie ou à la bibliothèque national universitaire de Croatie) ou une seule fois pour un nettoyage en profondeur (comme à Alberta, au Canada) et des horaires de nettoyage réguliers, en particulier des surfaces qui sont régulièrement touchées. Il peut être utile d’effectuer un audit préalable afin d’identifier les surfaces les plus à risque, comme l’a fait la Bibliothèque nationale de Chine. Dans certains cas, il peut être possible  d’adapter certaines parties des salles de lecture afin de permettre un accès dans de bonnes conditions sanitaires, comme cela a été promu dès le départ par la Bibliothèque nationale du Luxembourg.

Les documents qui peuvent être touchés fréquemment, tels que les magazines et les journaux, doivent rester inaccessibles jusqu’à ce que le risque soit suffisamment faible, ou être seulement accessible aux personnes portant gants et masques (comme dans certaines bibliothèques estoniennes). De même, L’Université du Saint-Esprit Kaslik  au Liban suggère d’empêcher pour le moment la manipulation de manuscrits, de livres rares et d’autres documents plus anciens, tandis que les instructions flamandes suggèrent qu’il puisse être justifié de concentrer les autorisations sur les consultations les plus indispensables (par exemple pour des questions d’ordre légal, plutôt que pour l’histoire locale ou la généalogie). Les bibliothèques publiques de Shanghai, elles aussi, ont donné la priorité à l’accès en personne pour les collections spéciales, tout en limitant pour le moment les autres à une consultation en ligne. Il peut également être nécessaire, comme les recommandations portugaises l’expliquent (voir ci-dessous) de donner une formation supplémentaire aux personnes en charges du nettoyage.

Une autre question s’intéresse à ce que les utilisateurs des bibliothèques doivent apporter avec eux de l’extérieur de la bibliothèque. Les recommandations néerlandaises, par exemple, suggèrent que les usagers doivent apporter leurs propres stylos et matériels de cours pour des activités en petit groupe et doivent essayer de ne pas les laisser dans la bibliothèque. The CILIP School Libraries Group and UK School Library Association suggère qu’autant que possible, certaines choses, telles que les manteaux, doivent rester à l’extérieur dans le but de réduire les risques de contamination.

Il peut également être utile de veiller à ce que les bibliothèques disposent d’un plan pour faire face aux situations où une personne présente des symptômes, par exemple en ayant accès aux numéros de téléphone pertinents et en réservant une pièce où il est possible d’isoler une victime potentielle, comme le prévoient les directives polonaises et japonaises, et en identifiant les surfaces qui pourraient avoir été contaminées.

A travers ce processus, une communication claire avec les usagers est importante, de façon à faire en sorte qu’ils comprennent les règles mises en place. Lorsque certaines mesures sont difficiles à appréhender par les usagers – par exemple, les enfants ou les personnes souffrant de troubles cognitifs – il peut être préférable d’adopter des approches différentes, comme conseillé en France.

Un problème urgent est la nécessité de veiller à ce que les autorités et les experts sachent comment les bibliothèques fonctionnent, en particulier leur fréquentation, afin d’éviter des hypothèses et des recommandations erronées, comme cela s’est produit aux États-Unis.

Assurer la sécurité du personnel

De toute évidence, une priorité est de veiller à ce que le personnel soit en bonne santé et à l’aise afin de fournir le meilleur service possible – cela peut aussi être une obligation légale. Les moyens pour y parvenir comprennent le respect des mesures d’hygiène mentionnées ci-dessus, (de fait, la Bibliothèque nationale de Pologne a suggéré qu’aucune bibliothèque ne devrait rouvrir à moins que les bibliothécaires ne puissent être correctement équipés), ainsi qu’une bonne information et compréhension des décisions et des plans sanitaires, et des rappels et informations régulières (comme par exemple à Roskilde, Danemark). Les recommandations officielles danoises soulignent qu’il est nécessaire d’associer les équipes des associations et des syndicats dans les échanges traitant de la réouverture. La Bibliothèque nationale de Chine est en contact régulier avec son personnel afin de s’assurer qu’il est en bonne santé et bien informé, dans le même temps la Virginie occidentale souligne tout particulièrement les questions de santé mentale et la gestion de situations nécessitant d’être à nouveau au des autres. Le guide canadien souligne également la nécessité d’accorder une attention particulière au stress, étant donné l’incertitude qui subsiste.

Lorsque des bibliothèques rouvrent leurs portes, beaucoup d’entre elles ne le font que pendant des heures restreintes quotidiennement et permettent au personnel de travailler par roulement comme l’a recommandé le Conseil tchèque des Bibliothèques ainsi que la limitation des réunions et l’échelonnement des pauses (comme suggéré en Pologne). À Helsingborg, en Suède, les bibliothèques les planifient de manière que les bibliothécaires puissent également éviter les heures de pointe, et au Portugal, la Direction générale pour les bibliothèques recommande des plages de travailles décalées. Dans certains cas, l’équipe est accueillie au travail avant la réouverture au public, comme ça a été le cas à Cologne en Allemagne, afin de réaliser certaines tâches nécessaires à une réouverture en sécurité et efficace, tout comme cela a été le cas à la bibliothèque nationale universitaire de Croatie.

Cependant la Bibliothèque nationale de Chine, parmi d’autres, a continué de favoriser le travail à domicile. Le personnel n’est appelé à venir que si cela est vraiment nécessaire, puis à travailler par roulement afin de minimiser les contacts, en veillant à ce qu’un maximum de 25% du nombre habituel d’agents soit au travail à l’instant T. En Croatie, la recommandation est, dans la mesure du possible, de mettre en place deux créneaux avec une heure entre chacun de ceux-ci pour permettre le nettoyage. En Suisse, par exemple, il est suggéré que, dans l’idéal, il n’y ait qu’une personne par bureau, et à Cologne, Allemagne, pas plus de deux, avec certaines parties communes transformées en bureaux afin de donner plus d’espace. A Cologne, il est aussi envisagé de garder les différentes équipes séparées en maintenant l’utilisation d’outils de visioconférence. En Australie occidentale, il a été suggéré que les équipes n’utilisent qu’un seul ordinateur pendant leurs heures de travail.

Des règles similaires ont été mises en place dans d’autres secteurs où les équipes travaillent – par exemple, la Bibliothèque nationale slovaque a également fait des suggestions sur la manière de sécuriser l’utilisation des véhicules de fonction. Les instructions  données à Alberta, au Canada, suggèrent aussi que le personnel devrait disposer d’un espace ou d’un casier personnels de façon à encore mieux limiter les risques d’infection.

Chaque pays a sa propre approche en ce qui concerne les mesures sanitaires qui peuvent être demandées aux équipes, mais les recommandations générales sont de ne pas venir au travail en cas de symptômes. La Bibliothèque nationale et universitaire de Croatie suggère que le personnel doit vérifier sa température chaque matin avant de venir au travail.

Il a encore été relevé qu’au Royaume-Uni par exemple, de nombreuses bibliothèques sont susceptibles de travailler avec un effectif réduit, en raison des cas de maladie, des obligations familiales, ou de l’auto-isolement, et ce pendant un certain temps encore.  Les bénévoles eux non plus ne seront peut-être pas en mesure de reprendre le travail (et en effet, la Virginie  occidentale a suggéré qu’ils soient les derniers à reprendre le travail), surtout s’ils sont âgés ou s’ils ont des problèmes de santé, ce qui peut retarder la réouverture dans certains pays. Par conséquent, les bibliothèques d’un certain nombre de pays fonctionnent avec des horaires réduits, et cherchent à accroître les moyens de promouvoir le bien-être au travail. Dans d’autres cas, comme mentionné en Andalousie, en Espagne, il se peut qu’il n’y ait tout simplement pas assez de personnel pour ouvrir en toute sécurité. Les directives norvégiennes suggèrent par exemple que le fonctionnement des bibliothèques soumises à des restrictions peut nécessiter plus de personnel que d’habitude, et il pourrait donc être utile que le personnel affecté temporairement à d’autres tâches s’y consacre.

On s’interroge actuellement sur le risque de contagion par les systèmes de climatisation. L’Organisation mondiale de la santé a indiqué qu’elle estime que ceux-ci constituent une menace, un point repris dans les orientations françaises et italiennes, bien que ces dernières suggèrent que le maintien d’un programme d’entretien régulier soit utile, alors qu’aux États-Unis une ventilation accrue est recommandée. Les orientations polonaises suggèrent également de ventiler les espaces aussi souvent que possible, tout comme le recommande le Conseil des bibliothèques tchèques (5 minutes par jour). Les recommandations portugaises le suggèrent, que ceci est préférable à l’air conditionné (et plus écologique !)

Globalement, ainsi que l’établissent les recommandations polonaises, la meilleure façon de mettre les équipes en sécurité est de les tenir informées, tout particulièrement en cas de changement dans les recommandations. Cela les met également en meilleure posture pour aider les usagers à respecter eux aussi les règles.

Manipulation des matériaux

Voir ci-dessus.

Communication publique

Compte tenu de l’incertitude actuelle et souvent de la complexité du processus de levée des restrictions, les bibliothèques qui envisagent de le faire ont également eu tendance à mettre l’accent sur la communication. Comme le note le guide australien, il se peut en effet qu’il y ait plus de questions que d’habitude de la part d’utilisateurs incertains de ce qui est possible ou non. Les lignes directrices canadiennes font écho à cela, soulignant la nécessité d’expliquer les changements apportés aux services et d’aider les utilisateurs à s’adapter à la nouvelle situation.

Les nouvelles règles en vigueur sont la première chose que les utilisateurs voient à l’écran lorsqu’ils consultent le site Internet du réseau des bibliothèques publiques de Macao (Chine), tandis que la sensibilisation des utilisateurs est un chapitre clé de la liste de recommandations publiées à destination des bibliothèques allemandes. Aux États-Unis, la bibliothèque d’Arapahoe interroge les utilisateurs afin d’identifier les services qui leur manquent, afin de les impliquer dans le processus. Le guide canadien met l’accent sur la nécessité d’adapter la signalisation et la communication à ceux dont la langue officielle n’est pas la langue maternelle et d’avoir recours à des diagrammes si nécessaire, ou de faire des annonces publiques (comme dans les instructions japonaises).

Plans de réouverture à travers le monde

Voici quelques exemples de plans émergents:

Allemagne : l’association des bibliothèques a produit une liste indiquant étape par étape les mesures que les bibliothèques peuvent prendre en matière d’hygiène personnelle, la façon de limiter les contacts ainsi que les situations où les gens sont trop proches les uns des autres, la limitation des risques lors de la délivrance de services, la gestion du personnel, la manipulation de matériaux et la communication. Nous l’avons traduite en anglais. Voir aussi la page Internet de l’Association sur la réouverture. Entre-temps, la Bibliothèque nationale allemande a rouvert ses salles de lecture. Pour plus de détails, voir ici

Australie : l’Australian Library and Information Association a fourni une utile liste de contrôle, définissant les mesures à prendre en matière de communication, de distanciation sociale, de précautions de sécurité, de soutien au personnel, de soutien à la population et de fonctionnement.

Autriche : l’association des bibliothèques a élaboré des directives sur la façon de rouvrir en toute sécurité, en s’appuyant sur l’expérience internationale et la pratique.

Belgique : L’association des bibliothèque flamandes dans une page sur la réouverture rassemble des informations pertinentes venant de différentes sources formant un ensemble de recommandations (traduites en anglais par l’IFLA). Ceci a été mis à jour à la date du 9 juin (en néerlandais, traduction anglaise assurée par l’IFLA).En parallèle, le gouvernement de la Belgique francophone a publié une circulaire (traduite en anglais par l’IFLA), et l’association des bibliothèques a réalisé une infographie utilisable par les bibliothèques pour faciliter l’information des usagers. Il existe aussi des instructions pour l’éducation des adultes (qui s’appliquent également aux bibliothèques).

Canada: le Conseil des bibliothèques urbaines du Canada a produit une liste complète des questions à considérer, montrant la nécessité de refléter la situation au niveau provincial ou local. Cela couvre les questions relatives à la gouvernance, à la communication, aux collections, au personnel, aux services, à la programmation et aux espaces. Le gouvernement de la province d’Alberta a aussi proposé ses instructions.

Croatie : La bibliothèque nationale universitaire a partagé une mise à jour sur la manière de gérer la réouverture, qui inclut des liens vers des conseils pour les autres bibliothèques. L’IFLA l’a traduit en même temps que des recommandations précédentes donnant des suggestions sur la façon dont les bibliothèques peuvent fonctionner tout en étant fermées.

Danemark : Le ministère de la Culture a publié des recommandations sur la prochaine étape dans l’ouverture des bibliothèques, incluant le travail avec les équipes, l’aide aux usagers et le prêt.

Espagne : Les recommandations gouvernementales officielles instaurent les règles de réouverture, incluant les questions du ménage et de l’hygiène et des opérations plus vastes. L’Association andalouse des bibliothécaires a élaboré un protocole pour la réouverture des bibliothèques, qui tient compte du personnel, des espaces et du matériel. FESABID, l’Association espagnole des bibliothèques, archives et musées, dispose d’un ensemble de liens vers des sources d’information pour aider les bibliothèques à planifier la réouverture et, grâce à son groupe de partenaires, a élaboré un ensemble de dix principes pour la réouverture des bibliothèques. Le Réseau des bibliothèques universitaires espagnoles (REBIUN) a également élaboré des conseils détaillés (en espagnol) pour la réouverture des bibliothèques universitaires.

Estonie : Le ministère de la culture a diffusé des recommandations (traduites en anglais par l’IFLA) sur la manière de rouvrir les espaces des bibliothèques – de nombreuses bibliothèques sont restées ouvertes pour des récupérations d’ouvrages devant leur établissement et des livraisons – incluant la façon de gérer les personnels et visiteurs qui tombent malades.

États-Unis : L’Association des bibliothèques américaines a rassemblé un grand nombre de ressources consacrées à la question de la réouverture sur son site Internet, incluant des plans et d’autres documents. Au niveau des Etats, la bibliothèque d’État du Nouveau-Mexique aux États-Unis a établi un programme pour sa réouverture progressive et un tableau et un blog très complet rédigé en l’Idaho, qui examine à quoi pourraient ressembler les étapes de la levée des restrictions dans les bibliothèques, comprend de nombreuses idées utiles. Les bibliothèques publiques de l’État de Géorgie, aux États-Unis, ont également publié un plan-type permettant aux bibliothèques d’envisager la dotation en personnel et l’ouverture des services à différentes phases de la levée des restrictions, tout comme cela a été fait en Virginie occidentale et dans l’Indiana. La bibliothèque d’Etat du Montana a partagé trois exemples (ici, ici et ici). Le coordinateur des bibliothèques publiques en Alaska a également exposé les problèmes dans une présentation, tout comme le consortium des bibliothèques du Colorado , le Consortium des bibliothèques du Connecticut, et l’association des bibliothèques du Massachusetts. La commission de l’Idaho pour les bibliothèques a partagé  une série d’exemples de plans de réouverture série d’exemples de plans de réouverture de bibliothèques de différentes tailles, qui peuvent être utiles. Il existe également des guides spécifiques pour le ramassage sur trottoir de l’Illinois et du Vermont.

Finlande : le site Libraries.fi, géré par la bibliothèque municipale d’Helsinki, comprend un aperçu en anglais des différentes approches adoptées dans les bibliothèques finlandaises, ainsi que des liens vers des ressources clés  et un  forum où les bibliothécaires peuvent poser des questions sur la façon de fournir des services pendant la levée des restrictions de confinement.

France : les associations de bibliothèques en France ont proposé collectivement des déclarations diffusées auprès du gouvernement afin d’alerter sur une réouverture prématurée des bibliothèques, ainsi que des directives (traduites en anglais par l’IFLA) sur les services qui peuvent être proposés à différents stades de la levée des restrictions, et quant à la manière de minimiser les risques. Une infographie pour expliquer les différentes phases est également disponible. Le gouvernement a aussi publié des instructions (en date du 4 juin, traduites en anglais par l’IFLA).

Hong Kong (Chine) : la Hong Kong Library Association a partagé des informations  sur les projets de réouverture dans les bibliothèques universitaires. Les informations sur les projets de bibliothèques publiques sont disponibles sur le site de la  Bibliothèque publique de Hong Kong.

Hongrie : L’institut des bibliothèques hongroises a publié une revue des efforts de réouverture fais à travers le monde.

Iran : La fédération des bibliothèques publiques iraniennes a publié des recommandations pour les bibliothèques qui commencent à rouvrir, incluant des suggestions sur des moyens alternatifs de fournir les services et l’attention apportée aux équipes et aux usagers.

Italie : l’Association des bibliothèques italiennes a publié un état des lieux et des suggestions de règles à suivre lors de la réouverture des bibliothèques.

Japon : L’association des bibliothèques japonaises a partagé des recommandations (mises à jour le 26 mai) sur la réouverture qui mettent l’accent sur l’évaluation des risques, la sécurité des usagers et des personnels, les services, les événements et la façon de gérer d’éventuels cas. Une société privée, Calil, prête aussi assistance à nombre de bibliothèques,  qu’elles soient ouvertes ou non.

Liban : l’Université de la Sainte-Croix Kaslik au Liban a publié son plan de réouverture, y compris pour la manutention des matériaux, la prestation de services et la sécurité des utilisateurs et du personnel.

Luxembourg : la Bibliothèque nationale a développé son propre plan de réouverture en cinq étapes et l’a publié sur son site Internet.

Mexique : un groupe de bibliothèques universitaires a produit une infographie  couvrant les éléments clés du fonctionnement des bibliothèques en toute sécurité après le COVID-19.

Norvège : L’association des bibliothèques et l’association des bibliothécaires ont produit des recommandations sur comment réduire les risques (en Norvégien, le 8 mai). L’IFLA l’a traduit en anglais.

Pays-Bas : un ensemble de protocoles (portant sur les prêts, les activités avec les enfants en âge de fréquenter l’école primaire, les groupes de dix personnes maximum et l’utilisation des ordinateurs) a été produit, ainsi qu’une liste de contrôle (traduite en anglais par l’IFLA). Les traductions des autres protocoles sont en cours de préparation.  

Pologne : la Bibliothèque nationale de Pologne a préparé des  orientations couvrant la sécurité du personnel, l’hygiène sur le site et la manière de traiter les symptômes chez le personnel et les utilisateurs, ainsi que sur la gestion des manifestations.

Portugal : La direction générale du livre, des archives et des bibliothèques a diffusé des recommandations en portugais (traduction par l’IFLA) pour les bibliothèques publiques incluant des suggestions sur le personnel, l’hygiène et les services, et une approche des réouvertures en quatre phases. La bibliothèque nationale du Portugal a aussi diffusé ses plans de réouverture (également traduits en anglais par l’IFLA).

Qatar : la Bibliothèque nationale du Qatar a organisé  un webinaire, principalement en arabe, au sujet des mesures-barrières à adopter au moment de la réouverture des bibliothèques, et travaille avec UCL Qatar au développement d’outils à utiliser à travers la région et au-delà.

République tchèque : le gouvernement a diffusé un guide sur l’hygiène dans les bibliothèques rouvertes, dans lequel le Conseil des bibliothèques émet diverses suggestions sur la façon de redémarrer les services tout en assurant la sécurité du personnel. De plus amples informations sont disponibles sur la page du Conseil des bibliothèques. L’IFLA a traduit les dernières recommandations (18 mai) en anglais, ainsi que les recommandations de base ayant déjà été partagée le 24 avril (original, traduction).

Roumanie : l’Association des bibliothécaires roumains a partagé un guide de l’Institut national de santé publique (en roumain) sur la réouverture, disponible le 17 mai. L’IFLA a traduit cela en anglais, ainsi que des directives plus larges sur la réouverture.

Royaume-Uni : La page du CILIP sur le Covid-19 inclut des ressources pour aider à préparer la réouverture en un plan formel développé avec le département gouvernemental compétent, dont les suggestions ont déjà été mises en ligne pour les bibliothèques scolaires. La page suggère une liste de contrôle pour les bibliothèques scolaires à utiliser avant l’ouverture. CILIP a également envoyé un courrier aux employeurs soulignant le besoin d’évaluer et de réduire les risques avant une réouverture.

Serbie : La bibliothèques nationale a commencé à rouvrir et a diffusé un rapport sur les étapes initiales suivies pour promouvoir les mesures d’hygiène et limiter les contacts.

Slovaquie : La bibliothèque nationale a produit des recommandations (datées du 20 mai) traitant de l’emprunt, de l’utilisation de l’espace, de l’utilisation des véhicules de la bibliothèque et de la désinfection (original, traduction par l’IFLA). Il y est également indiqué les règles encadrant les évènements, alors que la Slovaque d’avance dès à présent à un stade avancé de déconfinement. Voir la page ressource de la bibliothèque nationale pour en savoir plus.

Slovénie : L’Institut national de la santé publique a publié des lignes directrices (traduites en anglais par l’IFLA) pour les bibliothèques, y compris des recommandations sur l’éloignement social et la manipulation des documents. L’association des bibliothèques se charge elle-même de suivre la situation, et de recenser les expériences des bibliothèques, en particulier en ce qui concerne la phase de réouverture

Suisse : L’association des bibliothèques a publié des recommandations complétant des informations plus larges produites par tous les établissements. L’IFLA a réalisé une traduction en anglais.

Actions des associations, des bibliothèques nationales et des partenaires des bibliothèques

Associations et organismes de tutelle des bibliothèques

Les associations de bibliothèques elles-mêmes font un excellent travail pour informer leurs membres et les soutenir en ces moments difficiles. Beaucoup d’entre elles ont créé des pages contenant des listes de sources fiables et des orientations au niveau national – complétant les conseils aux niveaux mondial ou régional – et encouragé la communication et la coordination entre les directeurs de bibliothèque afin de partager des idées et des pratiques. D’autres fournissent un soutien utile à la planification, à la fois pour la gestion du personnel et des bâtiments et pour le développement de services en ligne, au moyen de listes de contrôle et de cours utiles.

Voir en particulier les pages des associations suivantes :

Allemagne : Page d’information sur les bibliothèques et le COVID-19 de l’Association des Bibliothèques allemandes (en allemand). Voir la page sur la fourniture de services à distance, et le communiqué de presse qui a donné lieu à un sujet dans les médias nationaux relatif aux services es bibliothèques.  

Argentine : l’Association des bibliothèques professionnels de la république d’Argentine (ABGRA) a publié un rapport relatif à la réponse des bibliothèques à la pandémie du COVID-19 (en espagnol). Celui-ci met en évidence en particulier l’importance prise par le constat de la situation et la fourniture de services sur les réseaux sociaux, et le besoin de plateformes nationales pour les documents numériques.

Australie Australian Libraries Responding to COVID-19 l’Australian Library and Information Association a rendu disponibles gratuitement ses Professional Development Postings pendant toute la durée de la crise, publie une page de ses activités maintenues pendant la pandémie, et est en train de préparer un fonds d’aide. L’ALIA a également publié un rapport d’étape sur la réponse des bibliothèques au COVID-19. Avec la réouverture des bibliothèques, l’ALIA a lancé la campagne de communication « We’re back » (« Nous sommes de retour »), encourageant les usagers à partager ce qui leur a manqué pendant la fermeture de leur bibliothèque.

Autriche : l’association des bibliothèques fournit aux bibliothèques des informations précieuses sur les procédures pour rouvrir en toute sécurité, et partage les conseils du gouvernement et a transformé ses activités d’enseignement en eLearning.

Belgique Libraries and Archives Closed for Visitors (en néerlandais)

Brésil une page de ressources sur  le COVID-19 (en portugais) et prochainement une brève liste d’action tandis que l’IBICT a rassemblé toute une panoplie de ressources sur sa page (à la fois concernant COVID-19 lui-même et le matériel scientifique pour soutenir l’apprentissage à tous les âges), et ajouté les données du COVID-19 à sa carte interactive du pays – voir le communiqué de presse (en anglais) pour en savoir plus. L’Institut brésilien de l’information, de la communication et de la santé (ICICT) a produit une version de cette page plus détaillée en portugais, avec un accent particulier sur les éléments susceptibles de soutenir la santé des femmes et sur les bibliothèques pour enfants.

Bulgarie Ressources pour les bibliothécaires en réponse au COVID-19 (en bulgare)

Cameroun : L’Association des bibliothécaires et archivistes du Cameroun a organisé des discussions entre ses membres en utilisant WhatsApp afin d’identifier les priorités futures. Elle travaille aussi avec le ministère de la Culture et l’Université de Bamenda pour coordonner les efforts d’archivage tournant autour de la pandémie.

Chine : La Library Society of China et la bibliothèque nationale ont partagé un résumé complet de toutes les actions que l’association et les bibliothèques à travers la Chine ont mené pour soutenir les communautés, du gouvernement aux citoyens.

Colombie : l’Association des bibliothécaires colombiens a préparé un webinaire (en espagnol, en collaboration avec la section IFLA LAC) sur les idées quant à la façon, pour les bibliothécaires, de répondre.

Corée du Sud Déclaration sur la Situation relative au Coronavirus

Croatie : l’Association croate des bibliothèques a créé une page dédiée contenant des informations sur les services à distance, un point d’agrégation des données sur le COVID-19 pour les bibliothèques, un accès aux services de réunion virtuelle et aux ressources électroniques.

Espagne : le Réseau des Bibliothèques Universitaires a préparé une page de ressources (en espagnol)

États-Unis Pandemic Preparedness toolkit. Voir aussi les ressources réunies par le Public Programs Office de l’ALA ainsi que leur livre électronique sur la préparation aux catastrophes, qui est désormais en libre accès. Il existe aussi une page de ressources préparée par l’Association Américaine des Bibliothèques de Droit, les résultats de l’enquête résultats menée par l’Association des bibliothèques publiques sur la façon dont les bibliothèques publiques réagissent,  et la page sur la protection contre la pandémie réalisée par l’Association Américaine Bibliothèques Scolaires.

France : l’Association des bibliothécaires de France publie un document sur les services de bibliothèque et la santé publique (en français) et héberge une discussion sur la gestion du personnel durant la pandémie. L’Association des directeurs de bibliothèques universitaires suit également les activités de ces bibliothèques.

Ghana : La Ghana Library Authority encourage les inscriptions par cartes numériques de bibliothèque et a mis des ressources à la disposition des bibliothèques et des utilisateurs via sa page de ressources.

Irak : l’Association irakienne des bibliothèques et de l’information a organisé des webinaires centrés sur le rôle des bibliothèques numériques en période d’infection, ainsi que sur la transition numérique d’une façon plus générale

Italie Où s’informer ? (en italien) offre un aperçu des lois, des conseils et des propositions sur la façon de fournir des services tout en protégeant la vie privée et la santé.

Inde : Les associations de bibliothèques fédérales et d’Etat ont été actives dans l’offre en ligne de formations liées au Convid-19 et plus largement au développement de compétences professionnelles avec une série en cours de contenus proposés par la Karnataka state association.

Mexique : le Colegio Nacional de Bibliotecarios organise une série d’événements virtuels et une campagne sur les réseaux sociaux pour rester à la maison, tout en mettant en évidence l’expérience des bibliothèques mexicaines pendant la crise (y compris via un webinaire), en promouvant la lecture à la maison (via un webinaire également) et le partage des ressources d’information (en espagnol). Pendant ce temps, la Mexican Library Association a publié une lettre soutenant les professionnels de la santé et les travailleurs des bibliothèques de santé pendant la crise.

Nigéria : l’Association des étudiants nigérians en bibliothéconomie et sciences de l’information a organisé une série de conférences  pour ses membres pendant plusieurs jours.

Nouvelle Zélande COVID-19 Coronavirus and the New Zealand LIS Sector

Pays-Bas : Les bibliothèques néerlandaises ont créé une page de ressources et d’activités pour ses membres (traduction disponible en anglais).

Porto Rico : L’Association des bibliothécaires de Porto Rico a lancé une campagne sur la désinformation en matière de COVID-19 (en espagnol)

Portugal : L’association des bibliothèques portugaises a rendu gratuite ses sessions en ligne de formation via webinaire (en Portugais)

République tchèque : l’association des bibliothèques tchèques a publié une page d’information comprenant des conseils sur la santé, des mises à jour sur la réponse du gouvernement et des idées sur la manière de travailler avec les lois sur le droit d’auteur et la vie privée au moment de la pandémie.

Roumanie : L’Association des bibliothécaires roumains a organisé des cours, des webinaires et des séances de travail pour aider ses membres à faire face à la pandémie, tout en lançant une campagne publique #thelibraryfromhome. L’Association a également collecté des données sur les bibliothèques et les services et plus largement les bibliothèques ont participé à l’effort général en fabriquant des équipements avec des imprimantes 3D, en soutenant la recherche et en luttant contre la désinformation.

Royaume-Uni : CILIP Coronavirus Information Service. CILIP a également écrit, avec d’autres, au gouvernement pour demander l’assouplissement des lois sur le droit d’auteur, et a lancé son National Shelf Service – une série de vidéos YouTube quotidiennes remplies de recommandations de livres pour les enfants et les familles. Le CILIP a également produit une déclaration sur la vie privée et les implications éthiques du COVID-19, soulignant le besoin de transparence et de pleine utilisation des preuves au sein du gouvernement, et le respect total de l’importance de protéger la vie privée.

Turquie : L’association des bibliothèques turques a réalisé ses conférences sous forme d’un événement en ligne mettant en avant la promotion de la lecture, avec la participation par des vidéos ou des contributions d’acteurs, d’écrivains, d’artistes et de chercheurs.

Uruguay : la faculté d’Information et de Communication de l’Université d’Uruguay a rassemblé des exemples de ce que les bibliothèques de toute catégorie à travers le pays réalisent en réponse à la pandémie.  

De plus la Chinese Library Society travaille avec la Bibliothèque nationale pour fournir un apprentissage en ligne, tandis que l’Association des Bibliothèques de Lettonie a transformé son congrès en événement en ligne combiné avec une campagne dans les réseaux sociaux. La Bibliothèque nationale de la Diète du Japon, dans le cadre de son soutien à la profession, a suivi et publié des mises à jour sur la situation, tout comme saveMLAK (une organisation dont l’objectif est d’aider les bibliothèques, les archives et les musées en temps de crise). Le Réseau des bibliothèques scolaires du Portugal a mis en place à la fois des recommandations et une plateforme pour aider les bibliothécaires scolaires à continuer à assurer leurs missions.

D’autres associations et organisations sont actives. CLIR a organisé, sur une page spéciale, des ressources sur le COVID-19, tandis que l’Association of Research Libraries a analysé ce que font les bibliothèques universitaires et de recherche aux États-Unis et au Canada. L’African Library and Information Association (AfLIA) recueille des exemples de ce que font les bibliothèques en Afrique, et dispose d’une page sur la manière dont les bibliothèques peuvent réagir, et d’une page de ressources, tout comme Infotecarios  en Amérique latine (en collaboration avec l’Association des bibliothécaires colombiens (ASCOLBI),  LIBER pour les bibliothèques universitaires en Europe et EBLIDA qui a élaboré une liste  des actions que les membres peuvent entreprendre. NAPLE a produit un utile rapport mettant en évidence la situation de 20 pays membres au lors de l’arrivée et de l’installation de la pandémie. L’Association des formateurs en bibliothéconomie et sciences de l’information a publié sa propre page de ressources, ainsi que la Fédération des bibliothèques en sciences de la santé d’Inde a organisé des webinaires sur le thème du future des bibliothèques post-Convid-19, tout comme l’a fait la bibliothèque de l’Université du Pendjab à Chandragarh en Inde, et la bibliothèque de l’Université Alkafeel, en Irak.

Parallèlement, les bibliothèques publiques turques, relevant de la Direction générale des bibliothèques et des publications, ont également renforcé les services électroniques, permettant aux citoyens d’accéder aux bibliothèques par voie électronique et ainsi, à des milliers de livres électroniques, de demander l’achat de nouveaux livres électroniques et de les télécharger sur leurs appareils. La Dutch Reading Foundation a une page contenant des ressources et des idées sur la façon de soutenir l’alphabétisation et la lecture à la maison, y compris des podcasts, des réunions avec des illustrateurs d’enfants et, bien sûr, l’accès aux livres électroniques via les bibliothèques. En Hongrie, le Library Institute a produit une page d’information comprenant des conseils sur la désinfection des livres, la gestion du droit d’auteur et les bonnes pratiques internationales, et à travers la page bibliothèques.hu partage des histoires à travers le pays et dans le monde.

Simultanément, l’Association pour la promotion des services documentaires scolaires au Québec a fourni à ses membres des outils qu’ils peuvent utiliser pour s’assurer que les bibliothèques soient intégrées dans les dispositions destinées à fournir l’apprentissage à distance, tandis que l’Every Library Institute a mis en place des discussions régulières et un fonds d’urgence pour aider les bibliothèques en difficulté.

Bibliothèques nationales

Les bibliothèques nationales peuvent également jouer un rôle important en donnant accès aux contenus, à la fois en tant qu’institutions clés dans leur pays et comme leaders dans leur système national de bibliothèques. Un aperçu est disponible grâce aux informations recueillies par la  Conférence des directeurs de bibliothèques nationales. En Chine, par exemple, la bibliothèque numérique nationale a été renforcée afin de faire face à l’augmentation de la demande, a renoncé aux pénalités pour les documents empruntés qui ne peuvent pas être retournés et fournit également un soutien aux bibliothèques et aux bibliothécaires à travers le pays. En Corée également, la bibliothèque numérique nationale a connu une augmentation importante de son utilisation. Le rôle des ressources d’une bibliothèque nationale dans le soutien à l’effort de lutte contre la pandémie a été souligné par la British Library sur sa propre page de ressources.

Certaines bibliothèques ont réussi à négocier la possibilité de donner un plus large accès  aux ressources du dépôt légal pour les chercheurs et les écoles en Norvège, et les chercheurs en  République tchèque (aux côtés des bibliothèques universitaires). Dans le même temps, la Bibliothèque nationale d’Aruba a donné accès aux premiers livres électroniques en papiamento (la langue locale), et offrira, pour la première fois également un service de prêt électronique en néerlandais, tout en travaillant avec Internet Archives pour offrir une version de la Bibliothèque nationale d’urgence.

D’autres bibliothèques mettent des activités en ligne. La Bibliothèque du Congrès organise par exemple un transcribathon virtuel afin d’engager les gens à distance, tandis que la Bibliothèque nationale de France organise des expositions virtuelles. La Bibliothèque nationale d’Estonie a mis en place des moyens pour permettre aux gens d’accéder aux livres sans contact, tandis que la Bibliothèque nationale d’Espagne promeut son contenu numérique pouvant être utilisé pour soutenir l’éducation, tout comme la Bibliothèque nationale de Hongrie dont le personnel a également produit des vidéos sur l’apprentissage de danse et la vulgarisation scientifique.

La Bibliothèque nationale de Norvège encourage les utilisateurs à accéder à ses podcasts tant que les manifestations culturelles ne sont pas possibles en présentiel, tout comme la Bibliothèque du Congrès d’Argentine, en même temps que toute une série de contenus.

La Bibliothèque nationale et universitaire de Croatie a continué d’offrir des services de consultation, de référence et d’accès aux ressources – y compris des expositions virtuelles – et, en outre, fournit des conseils et des orientations aux bibliothèques de tous types touchés par le tremblement de terre. La Bibliothèque nationale d’Indonésie a fait la promotion de son application existante et a rejoint l’initiative nationale « Work from Home » pour permettre aux gens de ne pas se rendre au travail. Le National Library Board de Singapour a puisé dans ses collections pour proposer une exposition sur les pandémies passées.

La Bibliothèque nationale du Luxembourg permet d’obtenir une carte de bibliothèque pour trois mois par e-mail, sans les contrôles d’identité habituels, afin de faciliter l’accès, tandis que la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc maintient à la fois les inscriptions en ligne ainsi que les services ISBN et de dépôt légal. La Bibliothèque nationale de Lituanie travaille avec l’École de robotique pour promouvoir la création d’équipement de protection dans les bibliothèques publiques de tout le pays. 

D’autres encore travaillent pour soutenir les différents secteurs du réseau des bibliothèques en général, comme, par exemple, la Bibliothèque nationale du Sri Lanka préparant et partageant des orientations avec les bibliothèques à travers le pays, tandis que la Bibliothèque nationale tchèque a réalisé une infographie sur la manipulation documents en retour de prêt. Le Directorat général des bibliothèques du Portugal dispose d’une page riche en informations et en ressources, sous l’égide de #BibliotecaNaSuaCasa. La Bibliothèque nationale d’Inde a continué de gérer des webinaires pour ses internes mais aussi pour d’autres professionnels du domaine des bibliothèques, tout en mettant en place des ressources numériques pour les usagers.

Cependant, certaines bibliothèques nationales chargées de fournir des services parlementaires continuent de produire de la documentation législative fournissant une vue d’ensemble de la situation, comme c’est le cas en Argentine et en Chine. Les bibliothèques parlementaires elles aussi travaillent en soutien de leurs institutions.

Les partenaires des bibliothèques

Des éditeurs, des vendeurs et d’autres personnes travaillant avec les bibliothèques ont pris des mesures très appréciées pour faciliter l’accès aux contenus alors que les bâtiments des bibliothèques doivent demeurer fermés. Comme indiqué dans la déclaration de la présidente et du secrétaire général de l’IFLA, il faut espérer que ces mesures se généralisent alors que nous cherchons tous à travailler ensemble pour permettre la poursuite de l’apprentissage, de la recherche et de l’accès à la culture.

Une étape essentielle a été de permettre l’accès à distance aux contenus qui normalement seraient réservés aux utilisateurs sur site. VitalSource a travaillé avec ses partenaires éditeurs pour élargir l’accès aux documents sur simple utilisation d’une adresse e-mail pour se connecter, tout comme ProQuest à travers eBook Central et Springer via des périodes de connexion élargies, ainsi que Emerald  via des possibilités d’accès à distance tandis que le Journal of the American Medical Association autorise lui aussi davantage d’accès hors-site, tout comme des sites comme ancestry.com. Michigan University Press autorise l’accès en lecture (mais pas en téléchargement) à une grande partie de ses contenus. L’éditeur de livres d’enfants Collins au Royaume-Uni rend le contenu qui était initialement limité à l’accès sur site disponible à distance. On trouve aussi des exemples positifs en Lettonie et au Kenya.

D’autres rendent simplement davantage de contenus en accès ouvert ou à des prix réduits. Le Projet MUSE a annoncé que les publications de 9 presses universitaires seront disponibles gratuitement pendant plusieurs mois, tandis que la Cambridge University Press propose l’accès à des manuels au format html et que la Biochemical Society a mis ses revues en libre accès jusqu’à nouvel ordre. Deux éditeurs roumains ont travaillé avec l’Université nationale de sciences politiques et d’administration se sont mis d’accord pour offrir un accès gratuit à des ouvrages en ligne.

Pour les bibliothèques publiques, aux États-Unis, Macmillan a suspendu les limites récemment imposées à l’accès des bibliothèques aux nouveaux livres électroniques. Penguin Random House offre des remises spécifiques pour les bibliothèques publiques et scolaires. Aux États-Unis également, Booklist – une collection de critiques de livres et d’autres ressources qui facilitent l’enseignement et d’autres activités autour des livres – a également été mise à la disposition de tous. Répondant à un autre défi fréquemment rencontré, Libraries Connected au Royaume-Uni a produit une liste d’éditeurs qui autorisent les heures du conte en ligne.

Il existe des éditeurs également prêts à tenir compte du fait que certaines bibliothèques ne sont tout simplement pas en mesure d’effectuer des paiements pour le moment, par exemple Bristol University Press.

L’IFLA manifeste sa gratitude à son propre éditeur et partenaire – SAGE – qui a annoncé des initiatives, notamment la suppression de la passerelle d’abonnement à un certain nombre d’articles, a créé et s’est engagé dans le Wellcome Coordinated Statement sur les documents relatifs au COVID-19, et promeut son cours en ligne gratuit «How to Get Published ». Un sponsor clé – OCLC – a également publié une page de ressources.

Tout comme d’autres (par exemple APA, EBSCO, EmeraldFrontiers, Springer NatureElsevierOxford University PressCambridge University Press , ZBW – Leibnitz Information Center for Economics, ZB MED et MIT Press), SAGE rassemble et partage également des ressources sur le COVID-19 et la gestion des pandémies via un microsite.

La Maison Blanche a pris des mesures pour faciliter l’exploration des textes et des données afin d’aider à la recherche de solutions, en rendant accessibles 29 000 travaux de recherche.

Emerald renforce également le soutien à la création et au partage de publications sur la manière dont les bibliothèques ont réagi à la pandémie en rendant libre l’accès à certains ouvrages et en programmant des numéros thématiques.

Une question clé actuellement sera la durée des mesures  extraordinaires. Si celles-ci sont abandonnées avant que les bibliothèques ne soient en mesure d’assurer un service normal, les usagers des bibliothèques seront exposés à des risques.

Enfin, un partenaire clé de l’IFLA – OCLC – a organisé une réunion publique rassemblant plus d’un millier de bibliothécaires afin de partager des récits et de mieux comprendre les besoins de la profession.

COVID-19 and libraries: empty park benches

Communiquer avec les usagers en différentes langues

La Section des services de bibliothèque aux populations multiculturelles de l’IFLA travaille avec l’Australian Library and Information Association (ALIA) pour produire des traductions de signalisations et de textes afin d’aider les bibliothèques à communiquer avec les communautés linguistiques diverses, en particulier en ce qui concerne les fermetures de bibliothèques et l’accès aux informations en ligne. Ces ressources sont disponibles au format MS Word. Les bibliothèques sont invitées à adapter et à utiliser ce contenu de manière à répondre au mieux à leurs besoins de communication avec la population. Des traductions seront disponibles dans d’autres langues au fur et à mesure de leur réalisation.

Questions en cours

L’IFLA est consciente que la pandémie soulève un certain nombre de problèmes plus vastes que nous suivons de près. Outre le droit d’auteur – mentionné plus haut- il existe des préoccupations concernant les impacts de la crise sur les secteurs plus larges de la culture, de l’éducation et de la recherche, la vie privée et le respect des règles démocratiques. Nous continuons de suivre ces questions de près et partagerons les informations et les points de vue le cas échéant.

Nous sommes déjà actifs dans le plaidoyer autour de ces questions, notamment en aidant à façonner puis à rejoindre une déclaration de l’UNESCO sur le patrimoine documentaire et la pandémie COVID-19. Celle-ci souligne le potentiel que le patrimoine documentaire détient à la fois d’instruire et de réconforter dans de tels moments, et appelle les gouvernements et d’autres à reconnaître ce potentiel et à soutenir le travail de nos institutions. Nous l’avons en outre souligné dans une déclaration commune avec les membres de la coalition Objectif Culture 2030. L’importance du patrimoine est également soulignée dans notre blog sur le rôle du patrimoine dans l’argumentation de ces objectifs.

L’IFLA a également dirigé la préparation d’une lettre adressée au Directeur général de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle appelant à des mesures pour garantir que les lois et pratiques en matière de droit d’auteur soient favorables. Ceci souligne les défis engendrés par la combinaison de la situation actuelle et le risque que les lois actuelles créent des rigidités qui rendent la réponse aux besoins plus difficile. Dans le cas des bibliothèques, c’est le cas lorsque les utilisations non numériques sont autorisées mais que les utilisations numériques ne le sont pas, par exemple. Dans sa réponse, le directeur général a souligné l’impact que les exceptions et limitations peuvent avoir pour garantir un accès en période de pandémie.

L’IFLA a également mis en évidence les difficultés rencontrées en particulier par les bibliothèques universitaires pour accéder aux livres électroniques et a étudié les raisons pour lesquelles une enquête sur la concurrence pouvait se justifier. Nous avons signé  la Déclaration ICOLC sur l’accès aux ressources et COVID-19 et produit notre propre ensemble de  principes à l’usage des associations de bibliothèques dans les négociations avec les titulaires de droits. À travers des blogs, nous avons également abordé comment les valeurs fondamentales des bibliothèques sont affectées et potentiellement menacées, et comment les bibliothèques peuvent soutenir la liberté d’expression.

Nous avons également produit un premier blog examinant les tendances générales pouvant résulter de la pandémie sous diverses perspectives politiques, et nous poursuivrons avec une partie 2 identifiant des points spécifiques potentiels pour le plaidoyer et un répertoire d’idées sur la façon de renforcer les capacités d’argumenter, même en période de confinement. En particulier, nous avons souligné l’importance de conserver l’idée d’un financement gouvernemental minimal pour les bibliothèques afin qu’elles puissent continuer à servir leur public et avons formulé cinq suggestions – fondées sur des idées existantes – sur la manière dont les bibliothèques peuvent être incluses dans les plans de relance économique.

Activités de l’IFLA

Le travail de l’IFLA pour renforcer et unir le secteur mondial des bibliothèques se poursuit, non seulement en dépit de la pandémie de COVID-19, mais à cause de celle-ci. Nous sommes déterminés à maintenir l’élan créé par le processus de Vision globale et le lancement de notre Stratégie l’année dernière, et croyons fermement que la mission qu’elle définit est aussi pertinente maintenant qu’elle ne l’a jamais été.

Comme indiqué dans notre FAQ sur l’IFLA et la pandémie de COVID-19, nous avons déjà travaillé dur pour faire en sorte que nos bénévoles et notre personnel puissent continuer leur travail crucial, et nous avons vu une série de réunions de mi-année réussies par nos unités professionnelles organisées ces dernières semaines. Ce qui précède contient également un certain nombre d’exemples de ce que l’IFLA fait déjà.

Au-delà de ça, notre section sur les bibliothèques de santé et des biosciences et le groupe d’intérêt spécial sur les preuves de la santé mondiale et des catastrophes ont organisé un webinaire le 23 avril sur le thème de l’inégalité des inégalités en matière d’accès numérique à la santé au moment de COVID-19. La Section des bibliothèques pour enfants et jeunes adultes a consacré une lettre d’information à la façon dont ses membres ont vécu la pandémie et y ont répondu, et la Section des bibliothèques au service des populations multiculturelles a lancé un  appel à études de cas sur la façon dont les bibliothèques atteignent différents groupes. La section Libraries serving persons with special needs (« bibliothèques au service de personnes ayant de besoins particuliers ») lance un appel pour récolter des exemples relevant de leur domaine. La section Asie-Pacifique de l’IFLA a déjà  rassemblé des exemples de pays de la région, la section Amérique latine et Caraïbes faisant de même.

La Section Continuing Professional Development and Workplace Learning (Développement professionnel continu et apprentissage sur le lieu de travail) tient un événement sur la manière de gérer le stress.

Nous préparons également des articles et des billets sur la façon dont les différentes composantes du domaine des bibliothèques réagissent, en commençant par un article sur les bibliothècaires de santé pour la Journée mondiale de la santé, sur les bibliothécaires gérant les  collections patrimoniales, un appel à témoigner sur l’expérience des bibliothécaires de prison, et un aperçu du travail des bibliothèques pour l’archivage de la mémoire du temps présent, et un  blog invité qui traite de la situation dans les bibliothèques de prison. Comme souligné dans la section précédente, nous nous concentrons également sur le plaidoyer pour les changements à court et à long terme dont les bibliothèques ont besoin. Nous avons également créé une édition spéciale COVID-19 sur notre populaire infographie How To Spot Fake News.

Parallèlement, la Section de distribution des documents et du partage des ressources de l’IFLA a lancé un nouveau service afin de soutenir le partage des ressources au-delà des frontières dans le but d’aplanir une partie des perturbations causées par la pandémie.

Mais tout cela n’est qu’un début.

Nous sommes déjà impatients d’annoncer le développement de nouveaux services et opportunités qui permettront de construire un milieu professionnel plus fort et plus à même d’aider des sociétés alphabétisées, informées et engagées à appréhender le futur. À cet égard, nous travaillerons en étroite collaboration avec nos unités professionnelles – la plus grande concentration de cerveaux dans le domaine des bibliothèques mondiales – afin de continuer d’initier, de s’engager, d’activer et mettre en connexion entre elles l’ensemble des bibliothèques de la planète.

Nous avons hâte de partager davantage.